Quel est le protocole à suivre face à un cas de Covid-19 dans un établissement scolaire ?

Suite à des cas de coronavirus dans deux écoles en Normandie, des élèves ont été mis en quarantaine ce lundi 7 septembre. Mais les écoles restent ouvertes. Qui décide de la fermeture partielle ou totale d’une école et sur quels critères ? On fait le point pour vous.

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Les élèves de CE1 de l’école primaire Pierre Mendès France d’Avranches dans la Manche n’auront retrouvé leurs camarades qu’une semaine. Suite à un cas de covid-19 dans la classe, les élèves ont été priés de rester chez eux pendant 14 jours à partir du 7 septembre. Les autres classes restent ouvertes.

Dans l’école maternelle Marcel Cartier à Rouen, ce n’est pas une classe qui a été fermée mais deux à partir du 7 septembre suite à un cas détecté de covid-19. Pour autant l’école n’a pas fermé. Selon l’académie de Normandie, les gestes barrières comme le lavage des mains à l’arrivée et après chaque récréation ont été respectés. Et ainsi aucune mesure de quarantaine ni de test de dépistage n'a été décidée pour les autres élèves.

La semaine de la rentrée, 91 cas de covid ont été confirmés dans 70 structures scolaires en Normandie. Les personnes ont été placées en quatorzaine mais les établissement sont restés ouverts. Mais alors qui prend la décision de fermer une école ou non et dans quelles circonstances ?

Le protocole à suivre en cas de Covid dans un établissement scolaire

Officiellement, le ministère de l’éducation nationale indique sur son site qu’une "procédure particulière a été élaborée par le Ministère des solidarités et de la santé, et le Ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports pour réagir sans délai et de manière proportionnée en cas d’apparition de cas confirmés de Covid- 19 parmi les élèves et les personnels (traçage des contacts, politique de test, mesure d’isolement voire de fermeture partielle ou totale d’une école ou d’un établissement si la situation le justifie).

Voici les principales consignes :

  • Si un élève a été testé positif :
1. La famille doit le signaler au chef d’établissement qui rappelle la procédure à suivre :
Rester à domicile
Eviter les contacts
Consulter un médecin

2. L’élève ne peut revenir à l’école qu’après une période de 14 jours

3. Le directeur d’école informe l’académie qui prend contact avec l’agence régionale de santé (ARS). Il élabore ensuite la liste des personnes, élèves ou personnels, susceptibles d’avoir été en contact avec l’enfant malade et l’envoie à l’ARS.

4. Le directeur d’école demande aux personnels et aux élèves de la liste de rester chez eux par précaution en attendant la liste définitive de l’ARS.

5. L’ARS établit la liste des élèves et des personnels devant être testés. Ils ne peuvent revenir dans l’école qu’après un délai de 14 jours.
 
  • Si un personnel a été testé positif, le protocole est le même.

Les décisions de fermeture se font au cas par cas

La décision de fermeture est ensuite prise par le préfet en accord avec l’ARS, le rectorat et la collectivité concernée (la région pour les lycées, le département pour les collèges et les mairies pour les écoles).
« Les décisions se font au cas par cas », précise l’académie de Normandie. Reste que plus le nombre d’élèves concernés est important plus une fermeture d’école peut être justifiée.
Les pédiatres se veulent rassurants
La société française de pédiatrie a rappelé, elle, sur son site le 1er septembre « l’urgence de maitriser nos peurs et aller de l’avant pour le bien des enfants ».
 

Il y a aujourd’hui consensus sur le fait que les enfants, et en particulier ceux de moins de 10 ans, ne contribuent pas significativement à la transmission de COVID19. Les transmissions entre enfants, ou d’enfants à adultes, sont très peu fréquentes. C’est l’adulte qui représente le transmetteur le plus fréquent de cette infection »


Chef du service de pédiatrie médicale au CHU de Rouen, Christophe Marguet tient également à rassurer les parents. Il rappelle l’efficacité des gestes barrières comme le lavage des mains et souligne que « les enfants et les adolescents sont souvent asymptomatiques. Les infections qui nécessitent une hospitalisation sont rares même chez les jeunes à risques ».
Très dubitatif envers ces fermetures d’école, il craint « une stigmatisation des élèves » et un « risque d’isolement et d’échec scolaire ».

Sur les 3 225 écoles, collèges et lycées de l’académie de Normandie, aucun établissement n'est fermé pour le moment
 
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