Pour l'heure, inutile de s'inquiéter assure les autorités sanitaires. A Rouen par exemple, il n'y a plus de patient en réanimation depuis la mi-juin. Mais l'établissement se prépare tout de même à une possible seconde vague de cas de coronavirus.
En Normandie, le R0 est en hausse toujours au-dessus du seuil de vigilance fixé à 1. Il correspondant au nombre de personnes qu’un cas positif va contaminer. Le chiffre est estimé à 1,42 contamination pour un malade. Pour autant, la situation n'est pas inquiétante outre-mesure dans la région. A ce jour - 20.08.20 - tous les départements sont classés "vert" selon les critères du gouvernement. Mais les hôpitaux ne veulent pas se laisser déborder si une nouvelle vague de cas de Covid-19 venait à déferler après la rentrée. Exemple au CHU de Rouen.
20 fois plus de masques en stock qu'au mois de mars
Au CHU de Rouen, la situation est stable. Cet été, quatre patients en moyenne étaient hospitalisés simultanément pour une infection au Covic-19. Et aucun malade ne se trouve en réanimation depuis la mi-juin. Des signes encourageants qui n'empêchent évidemment pas l'établissement de se préparer à une situation critique. "Nous avons des stocks de masques suffisants pour tenir des semaines, voire des mois", annonce Guillaume Laurent, directeur adjoint du CHU de Rouen. Au total selon nos informations, l'établissement hospitalier aurait des stocks de plusieurs centaines de milliers de masques.
Le CHU comme les autres acteurs sanitaires du territoire ont renforcé les équipes de dépistage, de prélèvement et de test.
Le CHU pourra accueillir jusqu'à 300 personnes infectées par le coronavirus. "Nous pourrons faire face à des besoins supérieurs en hospitalisation (ndlr : par rapport à mars dernier) ou en médecine", assure le Guillaume Laurent. Du côté des personnels soignants 2.500 personnes sont mobilisables pour prendre en charge l'afflux de nouveaux malades. "Nous suivons toutes les semaines l'évolution du nombre d'appel au SAMU, du nombre de passage aux urgences, du nombre de patients qui sont hospitalisés et nous sommes en lien avec les EHPAD. [...] Nous avons du recul grâce à l'expérience des mois de mars et avril sur le moment où il faudra déclencher de nouvelles unités" explique le médecin. Le CHU de Rouen est également candidat pour participer au programme de test d'un futur vaccin mené par l'INSERM.