Rouen : confinés, les habitants d'un immeuble de la rue Pouchet créent une mini série

Le confinement a permis des rapprochements dans les familles ou entre voisins. Dans un immeuble de la rue Pouchet à Rouen, les habitants se sont impliqués dans la création d'une oeuvre collective, une mini série policière. Le résultat est bluffant !

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Un meurtre a eu lieu au 8 de la rue Pouchet à Rouen, et le ou la meutrière ne peut être qu'un habitant de l'immeuble.
Madame Burma qui vit au premier étage va prendre l'affaire très à coeur, et faire une excellente auxilliaire de police. 
Voilà donc l'intrigue posée. 

Dans cet immeuble cossu du quartier de la gare, vivent donc des familles qui avant le confinement se cotoyaient poliment mais pas encore joyeusement.

C'était cordial entre voisins, bonjour bonsoir...puis est arrivé le confinement et on a commencé à se parler davantage. Le voisin du premier a entrepris de faire un potager sur une platebande entre les voitures, et moi on m'a demandé de faire un spectacle dans la cour ! " s'enthousiasme Bruno Bayeux le comédien de l'immeuble qui se languissait de ne pouvoir laisser libre cours à sa créativité.
 

"Huis clos sous confinement", mini série policière  

Finalement le spectacle dans la cour se transforma en une mini série où chaque habitant de l'immeuble était appelé à jouer son propre rôle ou à s'inventer une autre vie.

Ce fut le cas des locataires du 4ème, qui ont choisi de se mettre dans la peau d'un couple de "beaufs", laissant au placard leurs oripeaux d'assureurs! Le tee shirt du mari n'a donc rien à envier à ceux de Jeff Tuche ...
 

Tout le monde a participé, même les nouveaux arrivés dont une jeune femme qui a eu son bébé pendant le confinement. Les enfants étaient très enthousiastes mais c'était plus compliqué de leur faire respecter les gestes barrières," nous explique Bruno Bayeux, l'initiateur du projet
 

Bien sûr, il fallait garder ses distances les uns avec les autres, les apprentis acteurs étaient donc appelés à se filmer eux mêmes avec un téléphone.
Et si l'un d'entre eux avait des difficultés, Bruno venait vêtu de son masque, de ses gants et de son gel hydroalcoolique, accessoires indispensables à l'élaboration de la scène.
 



On a découvert l'intrigue au fur et à mesure, nous explique Marie-Laure Gomis qui vit au 2ème étage avec sa famillenous on devait jouer une scène compromettante dans le cadre du meurtre, et on ne savait pas ce que jouaient les autres.
Dans l'immeuble, on excerce tous des activités qui n'ont rien à voir avec le milieu artistique, les enfants sont bien meilleurs que nous dans le film !

 

Il a fallu attendre le déconfinement pour filmer les scènes de groupe et l'acte final.
Le résultat est réussi, et on suit avec gaité les aventures des habitants du 8 rue Pouchet, dont on devine amusé qu'ils ne sont pas tous des acteurs professionnels. L'exercice artistique n'en est pas moins probant.

Jour après jour, la vie reprend dans l'immeuble, mais il y aura un avant et un après cette oeuvre collective.
Le bout de jardin dans la cour a tenu ses promesses, et les habitants ont pu goûter aux radis et aux salades de la rue Pouchet.

Monsieur Gomis, ancien professionnel de karaté, dispense gracieusement ses cours de sport par visio conférence 15 minutes par jour aux habitants de l'immeuble.
On échange des petits plats et on partage les parts de gateaux de la dame du 3ème...

Serait-ce ça le monde d'après, dont on nous parle tant ? 
 

 
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