Victimes d'attouchements, les deux participantes au défilé ont appelé la police
Partie de la rue Louis Ricard, en haut de l'hôtel de ville de Rouen, l'édition 2019 de la marche des fiertés a réuni samedi dernier (4 mai) des centaines de participants et de participantes dans une ambiance festive, joyeuse et colorée.
Attouchements et propos salaces
Quand le cortège est arrivé en bord de Seine, sur le quai Jean Moulin, deux jeunes filles qui participaient à cette marche LGBTI ont été abordées par un homme d'une soixantaine d'années. Tout en tenant des propos à caractère sexuel, il a touché les seins de l'une, puis les fesses de l'autre. Très insistant, cet homme a ensuite invité les deux jeunes filles (elles ont 17 et 19 ans) à venir les rejoindre chez lui. Il leur donne une carte de visite et s'en va, après avoir tenté de faire un selfie avec elles.Choquées par cette agression sexuelle, les deux victimes appellent le standard de Police-Secours (le 17) et racontent ce qui vient de leur arriver. Un équipage de la BAC (Brigade Anti Criminalité) arrive rapidement sur place et les rejoint.
Munis de la description du suspect, les policiers effectuent des recherches dans les environs. En vain.
Attendu au rendez-vous
L'une des deux jeunes filles appelle alors le numéro qui est sur la carte de visite. L'homme répond et accepte de venir aussitôt. Rendez-vous est pris quai Jean Moulin, au niveau du pont Boieldieu. Quelques minutes plus tard il arrive à pied et fait coucou à la jeune victime.Discrètement positionnés, les policiers qui surveillaient les lieux, interviennent aussitôt et interpellent le suspect. Il sent l'alcool. Sur lui il a des cartes de visite identiques à celle donnée à la jeune fille. Il dit aux policiers, comme un début d'explication "qu'il a tenté sa chance"…
Ce Rouennais âgé de 64 ans est conduit à l'hôtel de police de Rouen, placé en cellule de dégrisement, puis en garde à vue.
Concert gratuit, village associatif et parade : une première à Rouen contre l'homophobie
Rouen trop prude pour une gay pride ? La question avait été posée l'année dernière quand la traditionnelle "marche des fiertés" n'avait pas été organisée. (voir notre article publié à l'époque) Pourtant, selon de nombreux observateurs, l'homophobie et les discriminations ne cessent d'augmenter.