Mardi 10 septembre 2019, un corps était retrouvé dans les jardins de l'hôtel de ville de Rouen, deux mineurs ont depuis été mis en examen pour "homicide volontaire aggravé". 5 jeunes sont mis en cause dans cette affaire, une bande déjà repérée pour sa violence.
Depuis la découverte macabre mardi 10 septembre dans le parc jouxtant la mairie de Rouen, l'enquête avance, deux mineurs ont été incarcérés et mis en examen. Le premier a été interpellé le 13 septembre à Darnétal, au domicile de ses parents. Il est âgé de 17 ans, il aurait été interpellé après la découverte de son ADN sur les lieux du crime.
Homicide volontaire aggravé
Le second, interpellé quelques jours plus tard, est âgé de 15 ans. Les deux mineurs vivent dans l'agglomération rouennaise depuis plusieurs années. Contrairement à des rumeurs sur les réseaux sociaux, il ne s'agit pas de migrants, ni de jeunes étrangers isolés. Après leur déférement devant un juge d'instruction, ils ont été mis en examen pour "homicide volontaire aggravé et un autre délit" et ont été incarcérés.La victime est un homme âgé de 47 ans; il a été retrouvé nu et le visage roué de coups. Selon une source policière, "il serait quelqu'un de rangé, inconnu des services de police."
L'enquête se poursuit
Ce jeudi après-midi (19 septembre 2019) le procureur adjoint de la République de Rouen indiquait à la rédaction de France 3 Normandie que "les investigations se poursuivent sur commission rogatoire et sont confiées par le magistrat instructeur au SRPJ de Rouen".
Par ailleurs on apprenait qu'une garde à vue a été levée hier soir, "sans autre suite" tandis que, toujours mercredi soir, un nouveau suspect, majeur, était placé en garde à vue.
Son audition par la PJ était toujours en cours ce jeudi en début de soirée.
Des mineurs violents déjà connus de la justice
Les deux mineurs mis en cause sont déjà connus pour des faits de violence, tous les deux ont des antécédents judiciaires. Ils feraient partie d'une petite bande semant la terreur dans le centre-ville. En tout, 4 jeunes ont été auditionnés à ce jour, ils sont déjà connus pour des agressions violentes commises lors de la fête de la musique contre un couple, mais également il y a quelques semaines à l'égard d'un jeune homme devant le palais de justice. Selon nos informations, ils auraient commis des actes d' une violence extrême.On a affaire à des individus très dangereux, multirécidivistes, ils ont pu bénéficier de classements sans suite sur des faits graves, de violence.
Pour nous, policiers, c'est démotivant, et au-delà, il y a des victimes !
Lorsqu'il n'y a pas de réponses pénales adaptées, les gens sont dans l'incompréhension...
- Karim Bennacer, du syndicat Alliance-Police Nationale (syndicat majoritaire)