Rouen fait partie des 34 communes répertoriées par l'Etat, dont le centre ville a été fortement affecté ou dégradé pendant les manifestations de "gilets jaunes". Dans la métropole, les dégâts sont estimés à 2 millions d'euros. Le gouvernement a décidé aujourd'hui de faire un nouveau geste financier.
Si le mouvement des "gilets jaunes" s'essoufle depuis quelques semaines, les conséquences des manifestations dans les centres villes ou aux abords des centres commerciaux se font toujours sentir. La décision de l'Etat de renforcer son aide aux communes en difficultés devraient donc en rassurer certains, et notamment les commerçants particulièrement touchés ces derniers mois. Le samedi, journée choisie par les manifestants pour faire entendre leur voix, représente en effet pour eux 25 à 70% de leur chiffre d'affaire hebdomadaire.
- L'Etat a retenu une trentaine de villes en France, dont Rouen, pour lesquelles il a décidé de renforcer son fonds de soutien.
Début février, le premier ministre Edouard Philippe avait annoncé une aide de 3 millions d'euros, portée ce jour à 5,5 millions d'euros selon le communiqué de son cabinet. Un soutien qui viendra s'ajouter aux aides décidées par les collectivités locales et territoriales.
A Rouen, les dégâts ont été évalués à 2 millions d'euros. En début d'année le gouvernement avait alloué une première aide de 300 000 euros à la métropole, somme pas encore touchée à ce jour. Pour l'heure, on ne connait pas encore le montant supplémentaire alloué à la métropole rouennaise.
Jusqu'à présent, les commerçants rouennais avaient bénéficié de mesures de l'Etat (via la CCI, Chambre de Commerce et d'Industrie) pour alléger leur trésorerie, étaler leurs échéances fiscales et sociales, ou garantir une indemnisation de leurs pertes d'exploitation.
Les assureurs aussi ont mis la main à la poche. La FFA, Fédération Française de l'Assurance, estime à 200 millions d'euros le coût des indemnisations en France, de dommages ou pertes d'exploitation depuis le début du mouvement des" gilets jaunes".