Atténuer la peur de la blouse blanche, c'est l'objectif de "l'hôpital des nounours". Pendant une semaine, les étudiants en médecine de Rouen reçoivent des enfants pour leur faire découvrir en douceur le milieu hospitalier. Et pour ce faire, les enfants apportent leurs doudous.
Comment éviter la peur de la blouse blanche ? A la faculté de Rouen, les étudiants accueillent pendant 5 jours des tout petits. Au programme : atelier chirurgie, piqûre, ou encore IRM. De quoi comprendre et mieux appréhender le monde médical, parfois effrayant... et pourquoi pas susciter des vocations.
Soigner son doudou
Ils ont entre 4 et 6 ans. Leur doudou à la main, les enfants viennent aujourd'hui soigner leur petit compagnon. Pendant 5 jours, les étudiants, futurs médecins, prennent de leur temps pour faire découvrir le monde de la santé, grâce à plusieurs ateliers. Les enfants interprètent les parents, les étudiants font office de professionnels de santé et les malades sont joués par les doudous. C'est l'enfant qui indique les symptômes : un pied cassé, un mal de ventre, une brûlure. Une fois le diagnostic posé, il va suivre le parcours de santé de son doudou, passer d'atelier en atelier : pharmacie, plâtre, échographie, radiographie, kiné, chirurgie pour comprendre tout le processus de guérison.
Le nom de l'opération : l'Hôpital des nounours, ou comment éveiller les plus petits au milieu médical et éviter la peur blouse blanche. "On organise cet évènement tous les ans pour aider les enfants à se sentir plus à l'aise dans le milieu médical", indique Sarah Prévost, étudiante en médecine. "C'est pour qu'ils aient moins peur si un jour ils doivent se rendre à l'hôpital pour être confrontés aux soins."
Appréhender la pandémie
Cette sensibilisation est d'autant plus nécessaire en cette période de pandémie. "Cette année l'opération a une saveur particulière avec le Covid. Ca permet aussi de valoriser le métier des soignants", explique Sophie Lefebvre Berber, professeure des écoles Jean Picart Ledoux au Houlme.
Cette année l'opération a une saveur particulière avec le Covid.
"Ils sont déjà pas mal renseignés. Le Covid est omniprésent depuis plus d'un an. Ca leur a déjà permis d'apprendre ce qu'est un virus. Ils comprennent vite comment s'en protéger", ajoute Sarah Prévost, étudiante en médecine.
Grâce aux médecins en herbe, devenus pour l'occasion "nounoursologues" les enfants parcourent les différents services de l'hôpital. De quoi, parfois, susciter des vocations. Si le diplôme de médecine n'est pas pour tout de suite, les petits sont tout de même repartis avec un autre diplôme en poche, et la peur de l'hôpital en moins.