Pour alerter sur sa situation, une femme a pris position en haut d'une grue de chantier, sur la rive gauche de Rouen. Après être restée perchée près de 9 heures, elle redescendue en début d'après-midi 
 

Une femme, âgée d'une trentaine d'années s'est installée à 40 m du sol dans une grue, à Rouen, 
Le chantier de construction d'un immeuble est situé boulevard d'Orléans, tout près de l'avenue Jean-Rondeaux, entre la place Joffre et le futur éco-quartier Flaubert.
L'alerte a été donnée tôt ce vendredi matin (28 février 2020) et les pompiers sont arrivés sur place à 7h15, rejoints un peu plus tard par une équipe spécialisée d'intervention en milieu périlleux, le GRIMP. 
 



Une fois sur la flèche de la grue, cette mère d'un enfant handicapé âgé de 12 ans a déplié une banderole pour réclamer un AVS (auxiliaire de vie scolaire) et des nouvelles sur l'avancement de son dossier.
 
 

Redescendue en début d'après-midi

Sonia Echaroux habite Eu, une commune de Seine-Maritime située à l'Est de Dieppe. Avec son mari Geoffrey, elle est la mère de deux enfants souffrant d'une maladie orpheline. Ce matin, à 5h, elle est venue à Rouen et a pris position au sommet d'une grue.

Elle y est restée des heures durant, un mégaphone en bandoulière, dans le froid, le vent et sous une pluie discontinue. Après de longues discussions et des négociations avec un représentant du conseil départemental, Sonia est redescendue par l'escalier de la grue à 14h30, escortée par un des pompiers du GRIMP.

Avant d'être examinée dans l'ambulance des pompiers pour déterminer son état de santé et l'envoyer, si besoin à l'hôpital, elle a eu un mot pour les deux journalistes présents, leur demandant d'attendre (encore) deux minutes….

Une fois auscultée et revêtue d'une couverture de survie, elle a expliqué les raisons de son geste :

"Je suis montée sur une grue tout simplement pour essayer d'obtenir les droits de mes enfants, c’est-à-dire une AVS individuelle, puisque la maison départementale des personnes handicapées a notifié une AVS sur du temps complet. Mais si aujourd'hui on a enfin le papier, après deux ans de combat, l'inspection académique et les services qui recrutent les AESH, ne les mettent pas en place…"

La situation est telle que mon fils Charly est en échec scolaire depuis deux ans. Deux ans où on a un enfant qui pleure tous les soirs, et nous on est dans l'incapacité de l'aider.
On regarde notre gamin et tous les soirs on se dit "Merde, comment on peut faire pour l'aider au mieux?" 
On peut pas l'abandonner…

- Sonia Echaroux, mère de deux enfants en situation de handicap

"Je suis montée sur la grue pour mes enfants mais aussi pour les enfants des autres, car je ne suis pas seule dans cette situation-là. Je suis aussi montée pour interpeller nos députés et le président Macron car après les 15 ans de la loi sur l'inclusion scolaire, le 11 février dernier, aujourd'hui j'ai envie de vous dire que ça n'existe pas, que c'est du vent…

Je voulais tout simplement essayer de faire réagir tout le monde pour essayer d'avoir gain de cause. Le combat continue et je suis prête à remonter dès la semaine prochaine."

 
Elle a obtenu un rendez-vous lundi prochain (2 mars 2020) à l'école de son fils pour étudier concrètement la situation et envisager des solutions.
 

Une vidéo sur Youtube 

En novembre 2019,déjà, elle avait tenté d'alerter sur sa situation en publiant une vidéo sur Youtube et en alertant la presse locale. Nos confrères de "L'Informateur d'Eu" avait alors publié un article.
 

Handicap : Des parents de Eu expriment leur détresse sur Youtube

La vidéo a déjà été vue plus de 1 000 fois sur Youtube. C'est un cri de détresse que Sonia et Geoffrey Echaroux lancent pour leurs enfants. Ils ont mis en ligne une vidéo intitulée SOS famille en détresse pour faire part de leur combat quotidien.


 
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