Venu pour une menace de suicide dans un appartement d'un immeuble du quartier des Sapins, un équipage de Police-Secours a reçu un accueil hostile
C'est un peu avant 20h30, lundi dernier (18 mars 2019), qu'un homme appelle le 17 et explique qu'il va se suicider. L'homme habite rue Henri Dunant sur les Hauts de Rouen. Un équipage de police est envoyé sur place. Par précaution les pompiers sont alertés.
Des hurlements dans la cage d'escalier
Au pied de l'immeuble les policiers entrent en premier et montent vers les étages, suivis par les pompiers. Subitement, une porte s'ouvre dans la cage d'escalier et des hurlements (incompréhensibles) se font entendre. Au premier étage un homme surgit. Il tient une arbalète chargée d'un trait (ou carreau, noms des flèches de ce type d'arme) et met en joue, à moins d'un mètre les policiers.Les pompiers stoppent leur progression et se mettent à l'abri d'un éventuel tir. Finalement l'homme, visiblement très agité, recule, ferme la porte et disparait.
Il s'agit de la personne qui, quelques minutes plus tôt, a téléphoné pour dire qu'il allait mettre fin à ses jours.
Attroupement hostile
Les policiers descendent chercher un bouclier balistique dans leur véhicule de service et remontent dans les étages.Entre temps, un attroupement, plutôt hostile, s'est formé au pied de l'immeuble situé dans un quartier sensible (classé en zone de sécurité prioritaire). Pour sécuriser l'intervention des renforts sont appelés et six équipages de police arrivent pour disperser les personnes regroupées.
Discussion au téléphone
A l'intérieur de l'immeuble, au premier étage, l'homme à l'arbalète rentre chez lui et rappelle le 17. Aux policiers de permanence au centre d'information et de commandement de Rouen (le "C.I.C. " où arrivent tous les appels au 17 passés en Seine-Maritime) le suicidaire violent et agressif parlemente et finit par dire qu'il va ouvrir et se rendre.Ce qu'il fait : la porte s'ouvre, l'homme n'a pas d'arme à la main et se laisse interpeller sans résistance.
En soins psychiatriques
Emmené à l'hôtel de police de Rouen il a été placé en garde à vue pour violence volontaire avec arme sur personne dépositaire de l'autorité publique et port d'arme.Mais à minuit, l'état de ce Rouennais âgé de 40 ans s'est avéré incompatible avec la poursuite de la garde à vue. Celle-ci a été levée et le suspect transféré à Saint-Etienne du Rouvray, au centre hospitalier spécialisé dans les soins psychiatriques.