Lors d'une conférence où la Ministre de l'écologie a annoncé un exercice de simulation crue en Ile-de-France, Ségolène Royal a aussi expliqué avoir demandé à Météo France de placer Rouen en rouge pour le risque à l'inondation.
Les pouvoirs publics mèneront "d'ici la fin du mois" un nouvel exercice de simulation d'une crue majeure en Ile-de-France, de l'ampleur de celle de 1910, a annoncé ce samedi la ministre de l'Environnement Ségolène Royal. Un premier exercice de ce type, baptisé Sequana, avait été réalisé en mars et "permis d'améliorer la coordination des services de l'Etat et des collectivités locales", a-t-elle rappelé lors d'un point de presse.
"J'ai décidé qu'une fois les crues passées, d'ici 3 semaines un mois, nous tirerons les conséquences de ce qui vient de se passer car avec le réchauffement climatique les phénomènes d'accentuation des précipitations ne peuvent qu'aller en s'aggravant", a-t-elle ajouté. "Nous en tirerons des enseignements sur le fonctionnement des affluents de la Seine car il y a eu des mécanismes assez imprévus, nouveaux dans leur intensité et leur violence".
Un sérieux risque d'inondation à Rouen ?
Alors que dix-neuf départements sont en vigilance orange pour crues ou orages, la ministre a souhaité le passage à la vigilance rouge dans la zone de Rouen, lors de ses échanges avec des responsables de Météo France présents lors du point presse.
"C'est la ministre qui a véçu Xynthia qui vous parle", a-t-elle lancé, souhaitant qu'elle soit déclenchée avant la nuit.
Point quotidien au ministère de l'Environnement sur la situation des #crues. Nouveau point dimanche à 16hhttps://t.co/hlwtSN5TPY
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) 4 juin 2016
"A Paris, la décrue devrait être lente", a-t-elle souligné, "la crue n'a pas eu de fortes conséquences même si des débordements ont été constatés sur certains pieds d'immeuble et des caves". Le pic de la Seine dans la capitale a été atteint dans la nuit de vendredi à samedi à 6,10 mètres, "dans la fourchette basse" des prévisions "en raison des faibles précipitations de vendredi".
"Mais les terrains sont saturés d'eau et toute nouvelle précipitation peut conduire à une remontée des cours et des nappes", a-t-elle averti, appelant à une très grande vigilance.
La vigilance orange a été étendue à l'aval de la Seine pour prendre en compte "un phénomène assez étonnant, où les marées contrecarrent le flux de l'eau qui va vers la mer", a-t-elle ajouté.
Dans le centre il y a une "forte surveillance sur le Cher, où le pic de crue est attendu demain soir", a-t-elle souligné.
Dimanche de nouvelles pluies et orages sur le nord-est donneront des précipitations de l'ordre de 5 à 10 mm/m2, avec localement 20 à 50 mm sur la frontière belge, a précisé Météo-France.