Phénomène constaté à l'échelle nationale, la baisse des dons touche aussi la Normandie. Les associations tentent de trouver des solutions. Exemples en Seine-Maritime.
Depuis six mois, le don moyen est passé de 63 à 42 euros au Secours populaire de Seine-Maritime. C'est une baisse de 50% difficile à assumer pour l'association qui vient en aide aux plus démunis alors que dans le même temps le nombre de bénéficiaires a augmenté, lui, de 50%, depuis 2015.Le phénomène touche les dons des particuliers, mais aussi ceux des bénévoles, explique la direction. Ils continuent à consacrer du temps à l'association mais déclarent devoir réduire leur contribution financière, en raison de la hausse de la CSG (Contribution sociale généralisée) et de la non-revalorisation des retraites. Car beaucoup de bénévoles ont quitté leur vie professionnelle et ainsi plus de temps pour aider les plus vulnérables.
Se diversifier pour faire face
L'équation est complexe avec plusieurs milliers d'euros en moins dans le budget de la structure. Il faut donc partir à la recherche de nouvelles sources de revenu et attirer de nouveaux donneurs.On a mis en place des plateformes participatives en ligne. On va essayer de développer le tronc dématérialisé, un peu comme un paiement sans contact" explique Emilie Le Bigre, Directrice générale de la Fédération de Seine-Maritime du Secours Populaire :
Au Secours catholique aussi, on constate une érosion des dons depuis 2017, avec un chiffre en baisse de 6%. Pour faire face à ce manque à gagner, l'association caritative compte sur sa grande campagne annuelle de 2018. En plus des traditionnels gâteaux, Le Secours catholique ajoute cette année des bougies, des crèches et d'autres objets à la panoplie de ses bénévoles.
La tendance à la baisse des dons aux associations est un phénomène national selon France Générosité. Elle pointe notamment une chute de la générosité des personnes les plus riches, suite à la réforme de l'ISF (impôt sur la fortune).