La présidente de la commission de la culture et de l'éducation explique le choix des sénateurs qui, en plus des écoles et des collèges, souhaitent "ouvrir à tous les établissements scolaires la possibilité d'encadrer l'utilisation du téléphone portable"
C'est un texte qui sera débattu en séance dans deux semaines, le 16 juillet.
Un texte qui a été voté hier (mercredi 4 juillet 2018) par les membres de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication du Sénat.
Les sénateurs ont donc souhaité aller plus loin que la proposition de loi adoptée par l'Assemblée nationale en élargissant le cadre, non pas d'une interdiction, mais des conditions de l'encadrement de l'utilisation du téléphone portable en milieu éducatif.
Ce que précise le rapporteur de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication, Stéphane Piednoir (Les Républicains - Maine-et-Loire) :
"Si la proposition de loi adoptée par l'Assemblée nationale clarifie les conditions d'utilisation du téléphone portable et autres appareils connectés dans les écoles et les collèges, il n'y avait aucune raison de ne pas l'étendre aux lycées."
Nous n'avons pas pour ambition d'interdire le portable ; la commission a simplement voulu donner aux établissements l'autorisation d'interdire le portable dans tout ou partie de leur enceinte. A eux de se saisir de cette faculté comme ils l'entendent, en inscrivant les modalités de l'encadrement dans leur règlement intérieur
Utilisation du #téléphone #portable dans les établissements scolaires : la #ComCultSénat étend l'encadrement aux lycées, tout en renvoyant ses modalités pratiques au règlement intérieur des établissements.
— Sénat (@Senat) 4 juillet 2018
Consulter le dossier #législatif https://t.co/KZD2yghYj1 pic.twitter.com/Xy79vGGzWX
Un choix qui satisfait pleinement la présidente de cette commission, Catherine Morin-Desailly, la sénatrice centriste de Seine-Maritime, qui avait préconisé cette mesure il y a plusieurs mois, dans son rapport sur "La formation à l'heure du numérique".
La sénatrice rouennaise s'est félicitée de cette première traduction d'une des recommandations :
Reste à savoir comment cette mesure sera mise en pratique dans les établissements scolaires concernés.Il ne faut pas se tromper d'enjeu. Au-delà du téléphone portable, c'est bien toute la question du vivre ensemble qui est posée.
Les élèves doivent être capables d'utiliser les outils technologiques en pleine connaissance de cause.
Catherine Morin-Desailly, dans un communiqué, indique que "C'est au nom du même principe d'autonomie et de responsabilité [des établissements scolaires] que la commission a par ailleurs précisé les conditions de confiscation et de restitution des portables par l'équipe éducative "