L'homme qui a été interpellé dimanche sur un site de la SNCF à Oissel (Seine-Maritime), quelques jours après des sabotages de lignes TGV, a été placé sous contrôle judiciaire, a indiqué le parquet de Rouen.
Quelques jours après des sabotages de lignes TGV, un homme de 28 ans a été interpellé, dimanche 28 juillet 2024, sur des voies de chemins de fer, à Oissel, au sud de Rouen, en Seine-Maritime. Au terme de sa garde à vue, il vient d'être placé sous contrôle judiciaire, indique le parquet de Rouen.
Cet homme a été interpellé sur l’île aux Bœufs, entre Tourville-la-Rivière et Oissel, à proximité d'un viaduc ferroviaire et d'une armoire électrique. Les motifs retenus sont des faits de "pénétration, circulation ou stationnement dans une partie de voie ferrée ou de dépendances non publiques et affectées à la SNCF". Il sera jugé pour ces faits à l'audience du tribunal de Rouen le 28 novembre 2024.
Connu du renseignement territorial, cet homme, né en octobre 1995, a contesté toute implication dans des faits de dégradation à l'encontre de la SNCF. Il explique être venu sur ce site non accessible au public pour "réaliser du street art", selon la procureure de la République adjoint de Rouen Aude Helbert.
Lorsqu'il a été interpellé le dimanche 28 juillet, la police a retrouvé dans sa voiture "des clés d'accès à des locaux techniques de la SNCF", des "pinces coupantes", un "jeu de clés universelles" laissant penser qu'il pouvait préparer des dégradations.
D'autres interpellations à venir ?
Lundi 29 juillet, le ministre de l'Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin a affirmé sur France 2 que les services avaient "identifié un certain nombre de profils qui auraient pu commettre" les sabotages commis dans la nuit de jeudi 25 à vendredi 26 juillet contre des lignes TGV de la SNCF.
Survenu quelques heures avant la cérémonie d'ouverture des JO, ce sabotage a provoqué une pagaille monstrueuse dans les gares puisque de nombreux voyageurs avaient prévu de voyager ce jour-là.
Depuis l'attaque, des "moyens considérables" ont été mis en place pour "renforcer" la surveillance des "28.000 kilomètres" de réseau ferroviaire, avec "un millier d'agents de maintenance de la SNCF" et "250 agents de la sûreté ferroviaire" de la SNCF mobilisés "jusqu'à nouvel ordre", ainsi que "50 drones" et des survols d'hélicoptères par la gendarmerie, a détaillé le ministre délégué aux Transports, Patrice Vergriete.