Un violent incendie a fait un mort, un homme, et 37 blessés ce mercredi 1er janvier 2025. Le feu s’est déclaré au 6ème étage d’un immeuble de 12 étages, situé sur les Hauts de Rouen. Une habitante raconte le « cauchemar » qu’elle a vécu.
Les sapeurs-pompiers sont appelés vers 17h45. Un incendie « violent, brutal, rapide », s’est déclaré dans un immeuble de 12 étages à Rouen (Seine-Maritime). Première donnée cruciale : il y aurait « énormément de fumée dans les étages supérieurs ».
Il faut agir vite, et en nombre, pour une double mission simultanée de sauvetage et d’extinction. 60 pompiers et 30 engins sont déployés.
Évanouissement et bousculades
Au 13 rue César Franck, sur les Hauts de Rouen, Catherine* aperçoit de la fumée noire au dernier étage, où elle habite avec son mari. Elle prévient ses voisins, tous commencent à descendre les escaliers.
La fumée est épaisse, l’air irrespirable. Catherine perd de vue son mari. « Il est où ? » demande-t-elle à une voisine. Personne ne le sait. « Je suis remonté, et j’ai vu qu’il était en train de s’évanouir dans le noir ». Catherine parvient à le tirer vers elle, et recommence la descente de l’immeuble.
« On a essayé de débouler les escaliers pour pouvoir sauver nos vies ». Catherine décrit la détresse qui touche les 60 habitants de l’immeuble. « Tous les gens étaient en bousculade, tout le monde pleurait, certains tombaient dans les escaliers ».
Au 4ème étage, enfin, on respire de nouveau un peu d'oxygène. Puis Catherine parvient au pied de l’immeuble et se met à crier : « Au feu ! Sauvez-vous ! ». Des dizaines d’habitants trouvent rapidement refuge dans un supermarché voisin, qui a ouvert ses portes pour leur venir en aide.
L’incendie est rapidement circonscrit à l’aide de deux lances à incendie. Dans le même temps, les pompiers et une équipe médicale du SMUR prodiguent les premiers soins.
Bilan du drame : un homme décédé, l'habitant de l’appartement où s’est déclaré l’incendie. Nous n’en savons pas plus à cette heure sur son identité.
59 personnes ont été au centre de regroupement des victimes. 29 d’entre elles ont été catégorisées blessés légers, puis évacuées vers les centres hospitaliers de l’agglomération rouennaise.
"Pas d'hypothèse fiable" sur les causes
Si certains ont pu regagner leur habitation, il a fallu trouver plusieurs solutions de relogements pour d’autres. « On a deux appartements qui appartiennent à la Ville, et on va regarder du côté des hôtels et des auberges de jeunesse », annonçait hier soir Kader Chekhemani, adjoint au maire de Rouen en charge de l'urbanisme et de la tranquillité publique.
Suite au « traumatisme » qu’elle a vécu, Catherine envisage de « déménager ». « Démarrer l’année 2025 ainsi, c’est difficile », souffle-t-elle.
Le sous-préfet de Seine-Maritime, Clément Vivès, indique qu’il est « beaucoup trop tôt pour avoir des hypothèses fiables » sur l’origine de l’incendie. Le procureur de la République a ouvert une enquête. Des officiers de la police judiciaire et la police scientifique était sur place hier pour établir les causes du drame.