À Rouen, le bar "La Fée Torchette" tente de rompre avec la solitude. Ses gérants ont organisé un goûter pour renouer le lien avec leurs fidèles clients. Personne à l'intérieur, mais de la vente à emporter pour un court moment de convivialité.
"Bamboche...terminée ! Apéro...terminé ! Alors allons-y pour un goûter !" C'est ainsi que "La Féé Torchette", bar emblématique de Rouen, a convié ses fidèles clients samedi 23 janvier via un évènement Facebook.
Couvre-feu oblige, les apéros ne sont plus possibles mais les goûters, eux, peuvent se faire avec l'accord de la mairie et de la préfecture. Le temple des cocktails a donc pris des airs de buvette. Cacahuètes et mojitos ont fait place aux crêpes et au vin chaud pour un court moment de convivialité.
Renouer avec les clients
"C'était l'occasion pour nous de renouer avec nos clients. Même si c'est bref, ça nous fait plaisir de les revoir. Je pense qu'on a tous besoin de recréer du lien social en cette période très particulière", explique Lucile Grisel, co-gérante de la Fée Torchette.
Et ils sont venus en nombre pour ces courtes retrouvailles conditionnées par le distanciation physique.
"C'est l'apéro à 15 heures"
"Ça fait du bien et ça nous manquait surtout ! De voir du monde, de la vie autour de nous... et puis de boire un coup aussi ! Même s'il est un peu tôt pour l'apéro, il n'est que 15h, ça fait du bien au moral !", commente un couple habitué, verre de vin chaud à la main.
On se sent moins à risque ici, en plein air, que dans un supermarché ou dans un magasin.
"Évidemmentil faut respecter le port du masque et la distanciation sociale mais ça faisait tellement longtemps... je ressens une grande joie à l'idée d'être ici et de voir du monde", commente Mathilde, une autre habituée du lieu.
"On ne s'en rend pas vraiment compte, mais psychologiquement ça pèse toutes ces restrictions, même si elles sont nécessaires."
L'opération ne soulagera pas les finances de l'établissement, mais elle rassure sur la fidélité des habitués. Julien et Lucile avaient repris le bar 3 semaines avant le premier confinement de mars 2020.
"C'est rassurant de voir autant de monde. On espère que tout va rouvrir et qu'on continuera dans ce sens-là. Que les gens ne perdent pas l'idée de faire la fête, de se retrouver et de passer des bons moments avec les gens qu'on aime", explique Julien Le Cauchois, cogérant du bar.
Un peu dépassés par les évènements, les gérants vont tout de même réfléchir à organiser un goûter une fois par mois en attendant la réouverture, si un troisième confinement n'est pas annoncé mercredi 27 janvier...