C'est une mobilisation inédite à Rouen, comme dans plusieurs villes de France. Des rassemblements sont prévus mardi 30 novembre pour demander la levée des brevets pour les vaccins contre la Covid-19.
Plusieurs rassemblements sont prévus mardi 30 novembre au soir à Paris et dans plusieurs villes en régions pour demander la levée des brevets sur les vaccins et les traitements contre la Covid-19, à l'appel de plusieurs syndicats et ONG.
Rendez-vous est donné à Rouen à 18 heures au niveau de la station Teor Théâtre des Arts, et à Paris place de la Bourse à 18 heures, avec la participation de la CGT Santé Action sociale, de SUD Santé Sociaux, d'Attac, du collectif "Brevets sur les vaccins anti-Covid, stop. Réquisition !", de l'Association des médecins urgentistes de France, de la Ligue des droits de l'Homme.
Des rassemblements sont également prévus à Lille, Périgueux, Toulouse,
Sarlat, ainsi qu'à Genève, où devait s'ouvrir mardi la conférence ministérielle de
l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Celle-ci a finalement été annulée en raison de la propagation préoccupante du variant de la Covid-19 Omicron.
Des bougies seront allumées, "symboles des vies qu'on aurait pu sauver si on avait levé les brevets sur les vaccins et les traitements", a expliqué jeudi au cours d'une conférence de presse François Nay, du collectif "Brevets sur les vaccins anti-Covid, stop. Réquisition !".
Les brevets, source de pénurie de vaccin selon les organisateurs
Le maintien des brevets conduit à une "pénurie organisée" de vaccins, à des prix élevés et à un "apartheid vaccinal", avec "75% des injections réalisées dans dix pays", moins de 5% en Afrique, dénonce Frank Prouhet, également membre de ce collectif.
Cette situation favorise l'apparition de variants dont l'ensemble des pays pâtissent, a-t-il fait valoir.
Les organisateurs fustigent la manière dont l'Union européenne s'oppose à la levée des brevets, et l'échec selon eux du mécanisme Covax, censé fournir aux 92 pays les plus démunis de la planète un accès gratuits aux vaccins.
Ils estiment en outre que les brevets ne sont pas justifiés, alors que les vaccins contre le Covid ont largement bénéficié de l'argent public.
Un brevet est censé récompenser la prise de risque et l'investissement. Quand ils sont à ce point couvert, avec ce filet de sauvegarde à toutes les étapes, on se demande quels sont les risques réels.
Jérôme Martin, de l'Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament