L'annonce de mesures de soutien à l'industrie est une bonne nouvelle pour l'Est de la Seine-Maritime où sont situées de nombreuses entreprises de verrerie
Le dispositif est national. Il a été dévoilé à Paris ce jeudi matin ((22 novembre) par le Premier ministre Edouard Philippe à l'issue du conseil national de l'Industrie.
124 sites ont été retenus comme "Territoires d’Industrie". La volonté du gouvernement étant d’accompagner ces 124 territoires qui souhaitent faire de l’industrie un axe fort de leur développement : "il s’agira de coordonner au niveau local les outils de l’action publique au service des entreprises et d’articuler les différents leviers nécessaires à leur croissance : attractivité des métiers, accès aux compétences, attractivité des territoires, accès aux infrastructures et aux réseaux, etc. Ce pilotage associera les élus locaux, l’industrie, les conseils régionaux et l’État."
La Glass Vallée
En Normandie, parmi les 10 sites choisis, celui de la vallée de la Bresle (à l'est de la Seine-Maritime, à la limite de la Picardie et de la Normandie) est un territoire marqué par l'industrie du verre.70 entreprises et plus de 7000 salariés y produisent 70% de la production mondiale de flacons de luxe. C'est la raison pour laquelle cette vallée de la Bresle est appelée la 'Glass Vallée".
Pour la préfète de Normandie, Fabienne Buccio, l'annonce de la création de ces "Territoires d'Industrie" est
Une opportunité majeure pour accélérer l’ambition industrielle de notre région. Ils permettront de valoriser au mieux le potentiel de notre territoire et de confirmer l’industrie comme un secteur d’avenir pour la région.
"Une bonne nouvelle"
Satisfaction aussi du côté des élus de la vallée de la Bresle, à commencer par le député (PCF) de Seine-Maritime, Sébastien Jumel, qui dans un communiqué (à lire au bas de cette page) déclare que cette annonce d'Edouard Philippe est une bonne nouvelle :C’est d’abord la reconnaissance du savoir-faire local, celui des salariés de nos PME industrielles, de leurs syndicats et de leurs dirigeants que j’ai souligné dans mon rapport sur l’industrie au moment du vote du budget 2018.
C’est ensuite la confirmation d’une conviction que nous avons depuis des années et des combats qui en ont découlé : oui, il y a place sur notre territoire pour le renouveau et le développement industriels, il faut se battre pour cela à l’image de l’engagement exemplaire de tous pour Alpine dont le premier acte a été posé en 2008 au cœur de la crise avec les assises de l’industrie automobile, à l’image également du combat qui a été mené dans la vallée de la Bresle par les salariés et leurs syndicats pour empêcher la casse de l’industrie verrière et son bradage par des fonds spéculatifs.
#Dieppe et la vallée de la #Bresle parmi les «124 territoires d’industrie» : une reconnaissance des savoir-faire des salariés, du potentiel de nos PME et des combats du territoire pour défendre ses industries #UsineExtraordinaire #territoires #Industrie #DirectAN #Normandie pic.twitter.com/OU30pTyPiJ
— Sébastien Jumel (@sebastienjumel) 22 novembre 2018
Le communiqué de Sébastien Jumel, député de Seine-Maritime, le 22 novembre 2018 :
Dieppe et la vallée de la Bresle retenus parmi les « 124 territoires d’industrie » :une reconnaissance des savoir-faire des salariés, du potentiel de nos PME et des combats du territoire pour ses industries
Le territoire de Dieppe à la vallée de la Bresle, fleuron d’Alpine et du flaconnage de verre, qui possède une grappe de PME des secteurs de la mécanique et de l’énergie et une filière verrière, le territoire de Dieppe à la vallée de la Bresle (vallée la plus ouvrière de France) dont plus de 20% des richesses et des emplois proviennent de l’industrie, alors qu’au niveau national cette proportion tombe à 10%, vient d’être retenu parmi les « 124 territoires d’industrie », un dispositif national de soutien à l’industrie annoncé ce matin par le Premier ministre Edouard Philippe, à l’issue du Conseil national de l’industrie au Grand Palais à Paris.
C’est une bonne nouvelle. C’est d’abord la reconnaissance du savoir-faire local, celui des salariés de nos PME industrielles, de leurs syndicats et de leurs dirigeants que j’ai souligné dans mon rapport sur l’industrie au moment du vote du budget 2018. C’est ensuite la confirmation d’une conviction que nous avons depuis des années et des combats qui en ont découlé : oui, il y a place sur notre territoire pour le renouveau et le développement industriels, il faut se battre pour cela à l’image de l’engagement exemplaire de tous pour Alpine dont le premier acte a été posé en 2008 au cœur de la crise avec les assises de l’industrie automobile, à l’image également du combat qui a été mené dans la vallée de la Bresle par les salariés et leurs syndicats pour empêcher la casse de l’industrie verrière et son bradage par des fonds spéculatifs. Notre territoire marche sur 4 jambes : la pêche et l’économie maritime, l’industrie, l’agriculture et le tourisme. Et la branche industrielle a un potentiel d’emplois et de valeur ajoutée très important.
Il reste à voir ce que cette annonce d’Edouard Philippe, qui intervient après celle du plan gouvernemental « Action cœur de ville » pour laquelle avec Nicolas Langlois nous avons
obtenu l’inscription de Dieppe, recouvrira très concrètement. Le dispositif national présenté ce matin vise notamment à appuyer la transformation numérique de l’industrie et à développer les compétences. Quels moyens le gouvernement mettra sur la table, c’est la première question. Il annonce 1,4 milliard. Il faudra confirmer. Ces moyens seront-ils au service de l’emploi durement touché, qui peine à redémarrer dans notre pays, et qui reste très vulnérable à des stratégies parfois purement financières qui n’ont rien à voir avec les stratégies industrielles comme l’illustre l’affaire Davigel. La troisième question est celle de la formation au plus près du territoire. Il y a dans ce domaine des besoins considérables et des réponses insuffisantes. Si l’on veut maintenir l’irrigation industrielle de nos territoires, il faut développer l’offre de formation au plus près des besoins et veiller à ce qu’elle ne soit pas aspirée par les métropoles. Nous serons vigilants avec les élus du territoire à ce que le plan du gouvernement ne soit pas un effet d’annonce comme on en a trop connu, ou un habillage de recyclage de crédits sans lendemains concrets. Nous serons vigilants avec Nicolas Langlois, maire de Dieppe, Laurent Jacques, maire du Tréport, à ce que le pilotage de ce plan par la Région Normandie soit fait de manière à bénéficier réellement au territoire de Dieppe et de la vallée de la Bresle.