Pauvreté, chômage, délinquance... À seulement cinq kilomètres à l'est de Rouen, Darnétal (Seine-Maritime) ne jouissait pas nécessairement d'une bonne réputation. Mais les choses changent, notamment grâce aux trois nouveaux labels qui valorisent la commune.
La commune a souvent été stigmatisée ; elle tend aujourd'hui à prendre sa revanche. Dans les rues de Darnétal, les riverains louent "le complexe sportif, refait à neuf et mieux qu'avant" ou encore "les jardins derrière la mairie, les jeux, les nouveaux immeubles". Reflets des engagements de la municipalité qui, depuis 1995, investit pour améliorer l'image de cette ville de 10 000 habitants.
Regardez ce reportage de Stéphane Gérain et Stéphane L'Hôte :
Ce mieux-vivre a valu à la commune, fin 2024, trois nouveaux labels : "Ville amie des aînés", "Territoires zéro chômeur de longue durée" et "Ville active et sportive". Des labels prestigieux auxquels s'ajoute une deuxième fleur pour les "Villes et villages fleuris". Quatuor gagnant.
Une commune transfigurée, pour son maire
Christian Lecerf, maire (SE) de Darnétal, explique vouloir favoriser le vieillissement actif et améliorer la qualité de vie au sein de sa commune... en pleine renaissance.
"L'image de Darnétal a déjà changé, je pense que ces labels le permettent encore plus, se réjouit l'édile. Par exemple, la deuxième fleur est une reconnaissance touristique. Les gens qui vont se dire 'il y a une deuxième fleur à Darnétal, on va aller visiter'."
Un pied vers l'emploi
Ce dont le maire se dit particulièrement fier, c'est du label "Territoires zéro chômeur de longue durée", récompensant une politique dynamique. L'entreprise à but d'emploi (EBE) ADELE (Association darnétalaise pour l’emploi et l’environnement) a permis de trouver une activité pérenne à 21 des 1 000 personnes sans activité dans la commune.
Un chiffre qui devrait doubler en décembre 2025. "Le dispositif concerne toutes les personnes qui sont résidentes depuis au moins 6 mois sur la ville de Darnétal et qui sont en situation de privation d'emploi. C'est un dispositif volontaire. Les gens qui sont recrutés le sont en CDI, c'est l'une des particularités de ce dispositif-là, CDI et à temps choisi", souligne Jean-Marie Dehut, adjoint au maire en charge des affaires sociales.
Darnétal n'a donc plus grand-chose à voir avec l'image que la ville avait dix ans seulement auparavant. Aux yeux de certains demeure cependant un bémol : un sentiment d'insécurité qu'ils disent grandissant au fil des ans.