Tout commence par une histoire de copains. "On travaillait tous dans le domaine de l'événementiel. On se réunissait chaque week-end pour faire des spectacles de cabaret.
Originaire d'Orléans, la chaîne de cabarets Voulez-Vous poursuit son expansion en France. A Caudebec les Elbeuf, le nouvel établissement qui a ouvert début octobre bat des records de réservation. C'est le quatrième du groupe, qui souhaite, à terme, en avoir une douzaine afin de mutualiser les coûts de production et maintenir des tarifs accessibles.
À quelques minutes de la première, si en coulisse les artistes sont un peu stressés, dans la salle, Laurent Descaves, le PDG du groupe Voulez-Vous est plutôt serein. Il faut dire qu'il n'en est pas à son coup d'essai. L'établissement de Seine-Maritime, est le quatrième du groupe et le deuxième à ouvrir en moins de deux avec celui de Périgeux"."J'ai l'objectif d'en avoir à terme une douzaine dans l'hexagone", précise celui qui est aussi le concepteur des spectacles.
La première chaine de cabaret française
Tout commence par une histoire de copains. "On travaillait tous dans le domaine de l'événementiel. On se réunissait chaque week-end pour faire des spectacles de cabaret. Un soir, mon banquier était dans l'assistance et il m'a dit. "Lancez vous, je vous finance" ". En 2009, ouvre le premier établissement à côté d'Orléans. Puis viendront celui de Lyon et Périgueux en 2021, " un dupliqué de celui de Caudebec les Elbeuf". Le fondateur affiche aujourd'hui clairement son ambition: créer la première chaîne de cabarets française. " On fait quelque chose que personne d’autre n'a jamais fait".
Les repas et les prix sont identiques dans les quatre cabarets, quant aux spectacles, cinq en tout, ils tournent dans les différents établissements. L’avantage principal de ce modèle est la mutualisation du service communication-marketing et du service client. Le service client de l'ensemble du groupe est ainsi géré à Orléans par six personnes. Ce modèle unique permet une duplication rapide et simple du cabaret Voulez-Vous.
Une équipe permanente réduite au minimum
Ainsi à Grand Rouen (le nom choisi pour le cabaret de Caudebec les Elbeuf, plus vendeur), deux personnes seulement sont en permanence sur place. Une régisseuse chargée des spectacles et de la technique et une directrice qui gère le bâtiment, les réservations de groupe et les artistes. En Normandie, il s'agit pour la première fois d'un duo 100% féminin.
Les artistes, onze par établissements, viennent sur place pour les répétitions et les représentations. C'est à Orléans, qu'ils ont été formés aux deux spectacles proposés cette saison par la directrice artistique, très présente en ce début de saison pour l'ouverture." Je serai là tant que cela sera nécessaire" explique-t-elle. Les jours de spectacle, c'est la régisseuse qui gère toute la sonorisation et les lumières, à partir d'un module préenregistré en amont par le PDG. "C’est moi qui conçois les spectacles de A à Z. 3 minutes de spectacle, c'est une nuit de programmation. Un spectacle complet, c'est un an d'écriture et un an de production", explique Laurent Descaves.
Une industrialisation du processus de création qui permet selon lui d'assurer la même qualité dans tous les établissements et un prix accessible. Un repas spectacle coûte 69 euros et 39 euros pour le spectacle seul.
Des records de réservation malgré un contexte économique difficile
Prévue initialement en septembre, l'ouverture du cabaret normand a été décalée d'un mois, dans un contexte économique particulièrement difficile. "On a une augmentation des coûts de 40%, tout a été compliqué."
Au final, l'ouverture de l'établissement normand se chiffre à un million huit cent mille euros. Un investissement important, mais les premières réservations ont de quoi rassurer le PDG. 9000 billets ont déjà été vendus. Le cabaret de Caudebec les Elbeuf dépasse tous les chiffres de référence du groupe. " On a jamais vu ça" se réjouit Laurent Descaves.
