Les comportements sexistes ont été en 2016 le sujet qui a généré le plus de "bad buzz" (commentaires négatifs) sur les réseaux sociaux contre des entreprises ou des organisations, affirme un rapport publié par le cabinet Visibrain.
Particulièrement dans les médias
Un chroniqueur de Cyril Hanouna embrassant le décolleté d'une jeune femme sans son consentement, de la sélection 100% masculine du Festival de la BD d'Angoulême ou de publicités volontairement sexistes pour des vêtements ou des biscuits... les exemples de sexisme sont nombreux dans les médias.Comme en 2015, ce secteur est resté le plus touché par ces vagues de critiques, en particulier la chaîne d'info iTELE. L'annonce de l'arrivée de l'animateur Jean-Marc Morandini, mis en examen pour corruption de mineur aggravée, suivie d'une grève d'un mois et du départ des trois quarts des journalistes, ont donné une image très négative de la chaîne, selon la plateforme de veille des médias en ligne Visibrain.
Le journal Nice-Matin s'est retrouvé sur la sellette pour avoir félicité un pêcheur qui avait tué une raie en voie de disparition, tout comme le JDD pour avoir publié un sondage sur les stéréotypes liés à la couleur de peau.
Du côté des entreprises
Après McDonald's en 2014 et la SNCF en 2015, c'est la marque de restauration rapide Quick qui a été la plus touchée en 2016, notamment quand une personne malvoyante s'est vu refuser l'entrée d'un restaurant avec son chien guide. Une cliente a fait part de son indignation sur Facebook et vu son message partagé plus de 125.000 fois.Dans le monde du travail aussi
De nombreux "bad buzz" sont aussi dus à des comportements déplacés d'employés, signalés sur le web, comme quand deux vendeurs de SFR, filmés en direct sur l'application Périscope, s'acharnent sur le téléphone d'un client désagréable. "Cette tendance ne peut que croître", souligne le rapport. "À l'avenir les entreprises devront sensibiliser leur personnel à ces thématiques, leur rappeler que tout peut finir sur internet".L'auteur de l'étude, Nicolas Vanderbiest, chercheur de l'Université Catholique de Louvain, en Belgique, analyse chaque année ces polémiques qui naissent sur les réseaux sociaux, ne retenant que celles qui ont été également relayées par la presse francophone.