Le groupe français Edéis a repris toutes les activités françaises du Canadien SNC-Lavalin. Parmi elles, la gestion de 19 aéroports dont ceux du Havre, de Rouen et de Cherbourg.
L'offre formulée par le groupe français Edéis, issu du partenariat entre la société de participations Impact Holding et le fonds Ciclad, était dans les tuyaux depuis septembre dernier. Depuis le 30 décembre dernier, c'est désormais officiel: trois aéroports normands changent de main, ceux du Havre, de Rouen et de Cherbourg. Les deux aréoports les plus importants de la région, Caen-Carpiquet et Deauville sont pour l'instant gérés par les Chambres de commerce et d'Industrie locales.
Depuis l'été dernier, SNC-Lavalin avait annoncé son intention de céder ses activités françaises pour se recentrer sur ses activités principales. « Nos activités en France n’ont pas généré la rentabilité prévue » malgré des « efforts de restructuration et d’amélioration », explique un communiqué du groupe canadien. Parmi ces activités, la gestion du port de plaisance de Rouen pour les les activités opérations et maintenance mais aussi celle de 19 aéroports répartis sur l'ensemble du territoire français, dont ceux du Havre, rouen et Cherbourg.
Comme le rappelait en septembre dernier le reportage d'une de nos équipes, l'aréoport du Havre, à Octeville-sur-Mer, connait une faible activité commerciale: seulement 30 vols et 2600 passagers en 2015. Le député-maire du Havre, Edouard Philippe, défend cet équipement (propriété de la collectivité locale) et envisage une nouvelle structure d'exploitation pour le sauvegarder voire le développer.
Concernant Cherbourg, Jean Morin, vice-président du département en charge des infrastructures, ne semblait pas inquiet chez nos confrères de France Bleu inidiquant que le nouveau gestionnaire devra respecter les termes du contrat de délégation courant jusqu'en 2021. 4800 passagers ont transité en 2015 par l'aéroport du Nord-Cotentin, un aéroport qui a vu son déficité réduit de moitié en 6 ans.
Le nouveau gestionnaire, le groupe Edéis, s'est voulu rassurant dans le communiqué officialisant la reprise des activités du Canadien SNC-Lavalin. Le Français affirme que ce rachat n'aura "aucun impact négatif sur l'emploi". 1100 salariés sont concernés par cette opération.