Une meilleure qualité de l’air en Normandie ces dernières années

L’association Air Normand, en charge du réseau de surveillance de la qualité de l’air en Seine-Maritime et dans l’Eure, a dressé ce mercredi un bilan globalement positif sur l’année écoulée.

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Indéniablement, la situation s’est considérablement améliorée ces dernières années tant au niveau des pollutions liées au dioxyde de soufre qu’à celles liées à l’usage de l’automobilee, se réjouit Denis Merville, président d'Air Normand, à l’occasion de la Journée nationale de la qualité de l’air (*).

Une nette amélioration au Havre 

La baisse constante des rejets de dioxyde de soufre dans l’atmosphère est le résultat le plus probant enregistré dans la région. La chute des concentrations de ce "polluant historique" en Haute-Normandie lié à l’activité industrielle est particulièrement impressionnante sur Le Havre. En trente ans, les rejets y ont été divisés par dix. Les courbes sont identiques pour Rouen et Port-Jérôme.

Fermetures d’usines ou règles plus strictes 

L’évolution des réglementations, l’amélioration des technologies de dépollution, le renouvellement du parc automobile mais également les fermetures d’usines comme celle de la raffinerie Petroplus à Grand-Couronne expliquent ces résultats. La courbe du plomb, avec l’instauration de l’essence sans plomb est aussi citée en exemple. "Ces améliorations se traduisent peu à peu par le respect des valeurs limites européennes des rejets autorisés", commente le président. 

Encore des efforts 

D’autres polluants (Ozone, dioxyde d’azote, particules, benzène, nickel) sont eux aussi moins fréquents en région. Si la tendance de fond est orientée à la baisse « cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de problèmes », tempère Denis Merville. Les valeurs limites autorisées pour les rejets de dioxyde d’azote NO2 par les véhicules automobiles, autobus et autres poids lourds sont mal respectées en proximité des grands axes de circulation. Ce défaut s’est traduit en 2015 par l’ouverture par l’Europe d’une procédure de pré-contentieux ciblant le territoire de la Métropole de Rouen Normandie (photo). Sur Rouen « on est trois fois plus exposé au NO2 quand on circule sur ses axes et trois plus exposés en voiture que si l’on y est sur le trottoir », remarque Véronique Delmas directrice d’Air Normand.

Le devenir d'Air Normand ?

Denis Merville, conseiller départemental (DVD) de la Seine-Maritime qui représente le Département à Air Normand, a confirmé la "fusion absorption"  par son homologue bas-normand Air COM au 1er janvier prochain. Interrogé sur le devenir de la trentaine de salariés des deux associations Denis Merville reste prudent. "Les équipes techniques resteront là où elles sont quant à la mutualisation de postes on verra", a-t-il précisé. Son nom n’est pas encore choisi mais le siège de cette nouvelle entité régionale sera basé à Rouen.

(*) La pollution de l’air est considérée comme la première cause environnementale de mort prématurée dans le monde. Chaque année, au moins 48.000 personnes décèdent prématurément en France métropolitaine à cause de cette pollution selon le dernier rapport de la Santé Publique.

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