La visite du pape en Corse devrait être officialisée dans la semaine. Dimanche dernier, elle a été évoquée pour la première fois par l'Église. Mais depuis plusieurs jours déjà, Ajaccio se prépare à cet événement historique, largement commenté par les médias nationaux.
La visite du pape en Corse n'est pas officielle, mais l'éventualité de la venue du souverain pontife alimente déjà les papiers de la presse nationale.
Dernier exemple avec un article du journal La Croix, daté du 10 novembre, faisant état des propos du président de la conférence des évêques de France, Éric de Moulins-Beaufort.
"L'annonce n'a pas encore été faite. Elle dépend du Saint-Siège pour que ce soit complètement officiel. Si le pape décide de venir le 15 décembre en Corse, c'est très bien. Si le pape décide de venir le 15 décembre en Corse, c'est très bien."
Certains évêques se sont dits surpris par ce voyage et s'interrogent sur le calendrier. Une polémique dont ne se prive pas la presse nationale.
Le journal Le Monde parle de frictions. Pour Le Figaro, ce voyage déconcerte l’Église de Francee.
Pour sa part, Libération titre sur l'imbroglio corse.
En cause, le refus du pape de participer à la réouverture de Notre-Dame, déclinant ainsi l'invitation d'Emmanuel Macron à l'événement qui se déroulera une semaine avant son éventuel voyage à Ajaccio.
Le reportage de Frédéric Danesi et Christian Giugliano :
Dans la cité impériale, le Saint-Père est attendu pour clôturer un colloque sur la religiosité populaire organisée par le cardinal Bustillo, avec lequel - ce n'est pas anodin -, le pape entretient d'excellentes relations.
"Les festivités officielles à Paris pour la réouverture de Notre-Dame constituent tout ce que déteste le pape François en termes de mondanité, explique un expert cité par le journal Libération. Son déplacement en Corse correspond davantage à sa spiritualité. Il est attaché à la promotion des périphéries, à la valorisation de la piété populaire et du peuple."
Qui de la présence du président de la République ?
Dans ce contexte, qui peut s'apparenter à une mini-crise diplomatique, Emmanuel Macron sera-t-il présent à Ajaccio pour accueillir le pape comme il l'avait fait à Marseille l'été dernier ?
La question ne serait pas encore tranchée selon le Journal Le Monde.
"Dans l'attente, Monsieur Macron laisse croire que sa présence à Ajaccio n'est pas assurée. On avisera, dit-on à l'Elysée, tout en jurant qu'il n'est pas question d'une vexation présidentielle."
Ces polémiques seront-elles de nature à remettre en cause la venue du pape à Ajaccio ? Réponse dans les prochains jours.
En attendant, la Corse se prépare à accueillir pour la première fois de son histoire un pape sur son sol.