Un peu plus de 50 000 personnes soit 1,2 % de la population régionale sont vaccinées. La campagne continue mais ici et là, des décisions officielles, des changements de méthodes suscitent des réactions d'incompréhension et des questions.  Tout est sous contrôle affirme l'ARS. 

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Bernard Beuzelin est médecin généraliste à Cuverville dans le Calvados. Parce que c'est un soignant, il avait un rendez-vous prioritaire pour se faire vacciner au CHU de Caen. Or, le secrétariat du centre de vaccination l'a contacté pour lui signifier qu'il ne serait pas finalement pas vacciné, "sans aucune explication". Le médecin généraliste cherche alors à comprendre pourquoi. Il contacte l'Agence régionale de Santé de Normandie et la Préfecture. Toujours aucune explication. Il interpelle alors l'Union Régionale des Médecins Libéraux. Interrogé par nos équipes, Antoine Leveneur, président de cette instance, cherche aussi à comprendre:  " Il y a une piste d'explication du côté des plateformes d'inscription,  le CHU avait sa propre plateforme de rendez-vous, aujourd'hui, on regroupe tous les rendez-vous sur une  plateforme unique , Doctolib, il y a peut-être eu une cacophonie, un problème de communication, le temps de transférer et de réorganiser les choses". 

"Je n'y crois pas, relève Bernard Beuzelin, " on aurait dû me rappeler. S'il n'y a plus de doses, plus de vaccins, il faut le dire, en toute transparence". Interrogé sur le cas de ce médecin généraliste, le préfet évoque un cas isolé. On a appris en fin d'après-midi que le CHU avait rappelé le médecin et lui a proposé un créneau de vaccination. 

Plus de vaccinations pour les soignants dans les hôpitaux de l'Aigle et d'Alençon

Du côté des soignants hospitaliers, à  l'Aigle, dans l'Orne, le personnel a reçu de sa direction une note indiquant qu'" à la demande de l'Agence Régionale de Santé de Normandie, les vaccinations en primo injection des professionnels de santé de plus de 50 ans ou présentant des comorbidités sont stoppées (...). " Le personnel soignant concerné est invité à s'inscrire comme tout à chacun sur Doctolib. " Soit trois semaines d'attente minimum" d'après Marc Provost, secrétaire du syndicat CGT de l’hôpital de l'Aigle. 

Sur sa page Facebook, le syndicat exprime sa colère . « On se moque de nous les soignants : Nous venons d’apprendre la décision de l’ARS (Agence régionale de santé) en accord avec les préfets, de la réorientation des vaccins destinés aux soignants vers les centres de vaccination de villes. » 

" Concrètement, cela signifie que les deuxièmes injections du vaccin seront assurées mais qu'il n'y en aura pas de nouvelles pour le personnel, les doses ont été récupérées",  affirme le syndicaliste. 

A l’hôpital d’Alençon, là aussi,  deux semaines après son ouverture et , après avoir vacciné un millier de personnes, le centre doit cesser toute activité." On est en colère parce qu'on a l'impression d'être des pions" , exprime Sonia Cauchin, cheffe du pôle médecine de l'hôpital d'Alençon. 

Là encore,  les professionnels de santé (médecins, infirmiers, aides à domicile, aides soignants) qui avaient pris rendez-vous vont devoir se tourner vers les autres centres de vaccination du département.

Je ne veux pas que les usagers pensent que c'est l'hôpital d'Alençon qui ne répond pas à ses missions. Ce serait faux de dire ça. On est pleinement engagé, toutes et tous.

La cheffe du pôle médecine de l'hôpital d'Alençon appelle désormais les autorités sanitaires à établir "un calendrier vaccinal propre et net" . Contactée, l'ARS ne nous a pas encore apportée de réponses.

Unité mobile de vaccination à Ouistreham

Depuis le début de la vaccination dans le Calvados, mercredi 6 janvier , 10 centres sont ouverts dans le Calvados aux personnes éligibles. Une équipe mobile de vaccination complète ce dispositif comme c'était le cas ce jeudi 21 janvier à Ouistreham.

Philippe Court, préfet du Calvados, explique que " cette équipe devra vacciner une trentaine de personnes qui auront pris rendez-vous en amont,  en une demi-journée. " Pour faire venir cette unité, les maires de communes éloignées des centres de vaccination qui le souhaitent doivent prendre rendez-vous avec la Préfecture. 

L'occasion d'interroger le Préfet sur le manque de dose du vaccin de Pfizer et Biontech... qui reconnait dépendre des doses fournies par le laboratoire américain...Impossible de connaître par ailleurs le nombre de doses exact pour la Normandie. 

 

 

 

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