Les champignons sont en France l'un des facteurs les plus fréquents dans les cas d'intoxications graves.
Depuis début octobre deux intoxications mortelles ont été enregistrées en France, les deux cas étant intervenus en région Rhône-Alpes.Chaque année des cas d'intoxications graves sont enregistrés par les services d'urgence. L'institut de Veille Sanitaire (InVS) réalise une surveillance annuelle des intoxications par champignons depuis 2010 à partir des cas enregistrés par les centres antipoison et les services des urgences. Les chiffres sont étonnamment élevés.
En 2011, 1 458 cas d’intoxication par champignons ont été enregistrés et 550 passages aux urgences.
Cette année, 520 cas entre le 1er juillet et le 17 octobre, 170 passages aux urgences pour intoxications par des champignons pendant la même période.
Une tendance à l’augmentation des cas enregistrés par les centres antipoison, plus de 50 cas par semaine, est constatée depuis fin septembre. Un pic est constaté depuis la semaine 41, où 212 cas d’intoxication par des champignons ont été signalés entre le 8 et le 14 octobre.
Parmi ces 212 cas, 49 sont survenus en région Rhône-Alpes (23 %), 27 en Pays-de-la-Loire (13 %) et 19 en Bretagne (9 %).
On compte chaque année jusqu’à cinq décès sur la France entière.
En Limousin 1500 espèces de champignons sont recensées, une vingtaine est fortement toxique, une dizaine est mortelle (parmi lesquelles l'amanite phalloïde, la lépiote brune a chair rosissante, la galère marginée, plusieurs cortinaires, le gyromitre, le paxille enroulé... ). parmi les espèces toxiques mais non mortelles certaines peuvent avoir une incidence grave et définitive sur certains organes
Les faux amis et les idées reçues sont les principales causes d’accidents. Chaque champignon a ses spécificités et ce n’est pas parce que deux espèces se ressemblent qu’elles ont le même impact sur notre organisme.
L’amanite phalloïde, également connue sous le nom d’oronge verte ou de calice de la mort serait l’une des principales causes de décès. Une infime dose de ce champignon suffit à tuer. Elle détruit le foie. Les premiers symptômes apparaissent au bout de 24 heures environ, soit beaucoup trop tard pour pouvoir inverser le processus de destruction. Cette amanite tue en 48 heures.
Si les pharmaciens sont durant leurs études formés à l’identification des champignons, cette formation reste théorique et si elle n’est pas enrichie de pratique tout au long de leur carrière la majorité des professionnels avouent qu’ils ne sont pas spécialistes. Ils sont cependant tous capables d’éviter l’accident.
La société Mycologique du Limousin propose tout au long de la saison des sorties nature avec ateliers identification. Ces sorties sont ouvertes au public. Le calendrier est disponible sur le site internet de l’association.
Une seule règle a suivre : je ne connais pas, je ne ramasse pas !
Regardez le reportage réalisé par notre équipe :