Depuis environ un an, le marché du funéraire mute. Le prix des obsèques baisse sous l'effet de la crise.
Les familles des défunts ne peuvent plus, ne veulent plus, faire face à une dépense moyenne de 3000 à 3500 euros pour rendre un dernier hommage à leur parent décédé. Apparaît sur ce créneau "premier prix" un nombre croissant d’opérateurs, avec pignon sur rue ou sur Internet ; de sites Web comparateurs de prix qui facilitent la mise en concurrence. S’y développe de toutes parts un discours sur les prix, en des termes empruntés à la grande distribution qui semblaient jusqu’ici indécents dans le secteur. "Obsèques low cost", "discount", voire même "à prix cassés"…
Le prix des funérailles a augmenté d’un tiers en dix ans, relevait à la Toussaint 2011 l’association de consommateurs UFC-Que choisir, qui dénonce inlassablement l’opacité d’un secteur dont le chiffre d’affaires approche les 2 milliards d’euros. La nouveauté de ces derniers mois, c’est que les familles ne suivent plus.
Comme Ecoplus funéraire ("Mourir ne doit plus être un luxe"), apparaissent des nouvelles enseignes, des nouvelle chaîne de magasins lancée par Le Choix funéraire, un réseau coopératif d’environ 700 points de vente. Face à la crise, à la paupérisation, il a fallut repenser le mode d’accompagnement des familles. et apparaissenr dés lors des propositions basiques, trois propositions chiffrées : 1250, 1990 ou 2490 euros. Et la demande est forte, cela ressemble à la montée des marques distributeurs dans la grande distribution.
Quelques clics et de nouveaux sites comparateurs de prix (Iquiétis, Comitam…) en fournissent quatre gratuitement en une heure. Précieux devis personnalisés, désormais obligatoires et strictement définis (arrêté d’août 2010), qui permettent de comparer, de distinguer l’obligatoire du facultatif.
Le low cost s’est ainsi emparé du système, les entreprises traditionnelles pourraient être amenées à proposer plus volontiers ces funérailles d’entrée de gamme à 1400 euros qu’elles assurent avoir toutes en catalogue.