Le maire de Bordeaux propose la création d'une instance collégiale chargée de réexaminer les résultats de l'élection à la présidence de l'UMP. Une proposition qui ne tiendra que jusqu'à 20h.
"Je propose la création d'une instance collégiale composée, sous ma présidence, de représentants des deux candidats et de personnalités n'ayant pas pris parti", indique M. Juppé dans son communiqué en forme d'ultimatum, ajoutant: "Ma proposition tient jusqu'à ce soir (jeudi) 20 heures. Au-delà, je n'ai pas l'intention de me laisser instrumentaliser dans les confrontations délétères."
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"Ce qui est désormais en cause, ce n'est plus la présidence de l'UMP; c'est l'existence même de l'UMP", remarque M. Juppé. "Notre mouvement est menacé d'éclatement, voire de disparition. Ce serait un séisme dans la vie démocratique de notre pays", ajoute l'ancien président de l'UMP (2002-2004). "Ayant contribué, avec d'autres, à la création de notre grand parti de la droite et du centre dont j'ai été le premier président, je ne peux me résoudre à laisser se poursuivre ce scénario désastreux sans prendre une initiative", poursuit l'ancien Premier ministre.
L'instance collégiale qu'il propose de présider serait composée "de représentants des deux candidats et de personnalités n'ayant pas pris parti".Elle s'appuierait sur les commissions statutaires compétentes et aurait pour tâche, dans un délai de 10 jours, de réexaminer l'ensemble des résultats, sur la
base des conclusions de la Cocoe (Commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales, ndlr), ainsi que l'ensemble des remarques et contestations émises par les deux camps devant la commission nationale des recours pour proclamer un résultat fidèle à la décision de nos militants".
A peine publiée, cette initiative a été saluée par François Fillon, qui avait appelé dès mercredi Alain Juppé à jouer le médiateur dans cette affaire, Jean-François Copé voyant plutôt ce dernier cantonné au rôle de simple "observateur" des travaux de la commission nationale des recours de l'UMP que M. Copé a annoncé jeudi vouloir saisir.