Bruno Retailleau sera en visite officielle à Metz (Moselle) ce vendredi 15 novembre 2024. Le député macroniste Ludovic Mendès sera bien là au nom de l'accueil républicain même s'il avait qualifié le ministre de l'Intérieur de "vieille France" avant sa nomination. De son côté, le groupe d'opposition à la mairie de Metz, Unis, appelle au boycott.
En septembre dernier, le député macroniste de la Moselle, Ludovic Mendes, avait parlé sur le plateau de BFM TV de "vieille France" et de "vieille droite française" au sujet de deux élus LR attendus potentiellement à l'Intérieur et dans un ministère de la famille dans le gouvernement Barnier. Parmi eux, l’ancien lieutenant de Philippe de Villiers, Bruno Retailleau, confirmé depuis place Beauvau.
Le dépassement oui ! Mais pas avec n’importe qui !
— Ludovic MENDES (@ludovicMDS) September 20, 2024
Mettre Laurence Garnier et Bruno Retailleau au gouvernement, ce serait faire un énorme pas en arrière sur tous les progrès que nous avons accomplis jusqu’à présent 🚫⏳ pic.twitter.com/kDixAP9RM0
Le ministre de l'intérieur est attendu ce vendredi 15 novembre 2024 à Metz pour une visite placée sur le thème "du renforcement de l’efficacité et de la proximité de l’action des forces de sécurité intérieure (FSI) et de l’administration territoriale de l’État" et le protocole veut que le député local soit présent. "Je serai là, bien évidemment" nous confirme Ludovic Mendès, "malgré nos différends".
Bruno Retailleau fait beaucoup de communication et sur le terrain, il n'y a pas grand-chose
Ludovic Mendès, député de la Moselle
Ils sont nombreux comme "comme l'immigration ou le narcotrafic. Je vais être franc. On a dîné ensemble il y a quelque temps. Je lui ai exposé nos idées et nos propositions sur ces sujets. Il a pris le temps de nous écouter et de nous endormir. Bruno Retailleau est un politique endurci. Concernant nos propositions, on n'a toujours aucun retour mais on ne lâchera pas. Peut-être parce que le ministre passe trop de temps sur les plateaux télé pour raconter n'importe quoi. La mexicanisation pour moi, ce sont les séries télés où la police est corrompue et ou on pend des gens dans la rue. C'est pas la France. Bruno Retailleau fait beaucoup de communication et sur le terrain, il n'y a pas grand-chose."
Connu pour sa "liberté de parole", Ludovic Mendes a été réélu député de la 2e circonscription de Moselle en juillet 2024. Apparenté à Ensemble pour la République, il est aussi porte-parole de son groupe à l’Assemblée nationale. Il représente l'aile gauche des macronistes. En octobre, il a été nommé rapporteur, avec son homologue Antoine Léaument (LFI), d’une mission d’information visant à évaluer "l’efficacité de la politique de lutte contre les trafics de stupéfiants". C'est un défenseur de la légalisation du cannabis à usage récréatif, considérant que "la France est le pays d’Europe qui consomme le plus de cannabis mais avec les lois les plus répressives".
La gauche appelle au boycott
Si Ludovic sera présent pour ce déplacement, ce ne sera pas le cas pour le groupe d'opposition à la mairie de Metz, Unis pour Metz. Dans un communiqué publié ce jeudi 14 novembre 2024, le groupe appelle "l'ensemble des élu.e.s, et en premier lieu le Maire de Metz, à boycotter le déplacement la nouvelle opération de comm d'un ministre qui déshonore l'humanisme de notre ville par sa venue."
📣Déplacement de Bruno Retailleau à Metz :
— Unis pour Metz (@UnisPourMetz) November 14, 2024
Nous appelons l'ensemble des élu.e.s, et en premier lieu le Maire de Metz, à boycotter le déplacement la nouvelle opération de comm d'un ministre qui déshonore l'humanisme de notre ville par sa venue.
Retrouvez notre communique⤵️ pic.twitter.com/o3ATmqLLI7
"Le ministre proche de Philippe de Villiers, est sorti du cadre républicain" détaille le communiqué, "En parlant de "Français de papier”, de jeunes “en régression vers les origines ethniques” en 2023. Plus récemment, en ne reconnaissant pas l’intangibilité de l’État de droit, en niant l’universalité des droits de chacune et chacun, le ministre adopte clairement des positions identiques à celles de l’extrême droite française."