La défaite à Montpellier n'a pas changé grand chose pour les Bordelais, même s'ils sont redescendus à la cinquième place. Mais le large remaniement opéré par leur entraîneur dans l'Hérault fait débat.
Il faut savoir perdre une bataille pour gagner la guerre. Francis Gillot n'est pas à la tête d'une armée mais il a mis en pratique cet adage bien connu des stratèges militaires. A Montpellier, lors du troisième match en une semaine de son équipe, il a laissé sur le banc Plasil, Jussiê et Mariano. Légèrement touchés et surtout fatigués, Planus et Trémoulinas étaient restés chez eux. Si l'entraîneur ne peut évidemment pas être tenu pour responsable des blessures de N'Guemo et Obraniak, son choix étonnant montre où sont ses priorités. Alors que Bordeaux aurait pu prendre la tête du championnat avec une victoire dans l'Hérault, il a aligné une équipe bis. En défense, Chalmé et Poundje ont vécu dans la douleur leur première titularisation en Ligue 1 de la saison. Alors Francis Gillot a-t-il manqué d'ambition? Il assure qu'il n'avait pas d'autre choix : " il y avait une soixantaine d'heures entre la fin de notre match à Bruges jeudi et le début de celui de Montpellier alors que les joueurs étaient rentrés chez eux à cinq heures vendredi matin. Je devais les protéger. Si j'avais pu faire jouer toute une équipe nouvelle, je l'aurais fait ". L'entraîneur Bordelais a pensé à l'avenir : " nous avons perdu mais peut-être que cela nous permettra de bien passer la série de six matchs en trois semaines qui nous attendent en décembre. Je me devais de faire souffler certains joueurs qui étaient sur les rotules. Cela m'a permis de faire une revue d'effectif. Je sais où j'en suis par rapport à certains joueurs". Samedi Bordeaux recevra Sochaux, l'ancien club de Francis Gillot, pour le compte de la quinzième journée du championnat. Pour rester dans le haut de tableau, les Girondins n'ont pas droit à l'erreur. A leur entraîneur de faire cette fois-ci les bons choix...