Les langues se sont déliées parmi les cinquantes gardiens de la pénitentiaire à la prison de Pau. Le vieux batiment, d'un autre âge, semblait être sous la coupe d'un groupe de gardiens en dillettante. Matelas dans le mirador pour se reposer !
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Plainte a été déposée auprès du Parquet de Pau en juin dernier, un conseil de discipline était programmé pour entendre huit des gardiens de la prison. Cette procèdure disciplinaire se déroulera dans la journée de ce mardi de novembre. Ce conseil national de discipline est la conséquence d'un rapport dressé par les inspecteurs de la pénitentiaire, ces derniers ont pendant un an rendu des visites dans les locaux. Ils ont découvert quelques anachronismes dans la surveillance.
Une minuterie mise sous tension automatiquement.
Les inspecteurs ont fait la découverte d'un ingénieux système de pointage, trop ponctuel pour être humain. Lorsque les gardiens montent dans le mirador, ils doivent pointer leur arrivée et leur présence, toutes les demie-heures, afin de signaler qu'ils sont bien présents à leur poste. La minuterie n'était plus en oeuvre lors de la visite des inspecteurs de l'Administration pénitentiaire. C'est l'ouverture du casier d'un gardien muté qui a permis de mettre au jour le système de minuterie. Ce procédé était installé par les gardiens utilisateurs qu'à certains moments lorsqu'ils prenaient leur service dans le mirador. De fait les inspecteurs ont eu beaucoup plus de facilité pour remettre en cause la rigueur des huits personnes incriminées. Car dans la fonction, il y a du travail de surveillance à faire, comme vérifier le scellement des barreaux, la fouille de certaines cellules, le contrôle du courrier et des visites. Le doute s'est installé dans l'établissement pénitentiaire de Pau.
Une prison vieille et vétuste.
Puisqu'une partie du personnel ne faisait pas son travail, la surcharge se reportait sur le reste des intervenants, une cinquantaine de gardiens travaille dans l'établissement. Depuis l'ouverture du centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan, la prison de Pau a pu soulager la population de cette vieille prison. Le taux d'occupation est maintenant de 80%, un taux que certaines prisons aimeraient afficher. Mais une prison est un lieu de vie, les personnes condamnées sont incarcérées pour s'amender. Tout ceci nécessite une rigeur, savoir que certains gardiens étaient vêtus de short, l'été dans le mirador, que les nuits dans ce même lieu, grâce à la minuterie "pointeuse" pouvaient dormir dans la quiétude puisqu'un matelas était installé dans le mirador, sont le résultat d'une partie de bras de fer entre la direction et certains personnels pénitentiaire. La sanction administrative doit remettre le bon ordre dans l'établissement. La vieille prison du 19ème siècle bruissera du résultat de ce conseil national de discipline, sans que l'administration pénitentiaire ne communique sur le sujet.