L'ancienne n°1 française de tennis Nathalie Tauziat, lâchée par la Fédération française de tennis (FFT) pour son soutien à son ancien entraîneur Régis de Camaret, condamné pour viol.
Elle ne démissionnera pas du comité directeur de la fédération où elle siège, a-t-elle annoncé au journal Sud Ouest. "Je ne démissionnerai pas. Il me reste deux mois de mandat, je n'ai aucune raison de le faire. Je ne savais pas que témoigner était un délit", a-t-elle expliqué.
Entraîneur aujourd'hui dans le club de Capbreton (Landes), l'ex-numéro 3 mondiale, qui estime être "le fusible dans l'affaire" a annoncé son intention de publier prochainement un communiqué sur son avenir dans le tennis.
Samedi, au lendemain de l'annonce de la condamnation de Régis de Camaret, le directeur général de la FFT, Gilbert Ysern avait demandé à Tauziat "de ne plus siéger au comité directeur", dénonçant une attitude "profondément choquante" lors du procès où elle avait déclaré n'avoir "rien à reprocher à M. de Camaret", ne l'avoir "jamais vu avoir un geste sexuel intentionnel envers qui que ce soit", à rebours de tous les autres témoignages, souvent très lourds.
"Ses propos ont suscité un profond malaise, je ne comprends pas son attitude. Elle n'est pas compatible avec les intérêts de la Fédération", avait commenté M. Ysern pour expliquer la position de la FFT.