[video] Des mineurs livrés à eux-mêmes dans les rues de Bordeaux, sans solution d'aide concrète

Le Réseau Education Sans Frontière, RESF, lance une pétition pour attirer l'attention du public sur la présence dans les rues de Bordeaux et alentours de jeunes, mineurs, en situation de très grande précarité, parce qu'en errance.

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Ils seraient trois cent à tenter de survivre dans le dédale des quartiers de la Communauté Urbaine de Bordeaux, jeunes, sans subside, sans logement, et souvent mineurs. Ces personnes sont ainsi à la merci de tous les dangers de l'isolement. Subvenir peut amener ces jeunes à des activités délictueuses, pour manger, survivre peut les faire céder aux arguments de réseaux, se vêtir devient impossible.

La loi par excés de protection, ne permet pas de prendre en charge ces jeunes errants.

Lorsque des mineurs sollicitent l'aide des services de police, ces derniers doivent définir leur identité, tout ceci pour qu'ils aient une existence légale, voire une origine infaillible. Mais sans papiers, ils deviennent sans identité, alors la police ne peut plus rien faire. Les services sociaux peuvent temporairement les prendre en charge, Mais les textes encadrent l'intervention des services sociaux, si l'identité ne peut être définie, il faut établir l'âge. Le mineur demandeur entre ainsi dans une procèdure qui peut paraître outrageante. Pour définir l'âge, l'examen médico-légal est requis, des radios osseuses sont pratiquées. L'on sait que la croissance des os est progressive, leur taille permet de définir un âge approximatif. Cette approximation permet aux services sociaux d'intervenir en conséquence de ces résultats, auxquels les médecins peuvent ajouter l'observation des poils pubiens, du sexe et de la dentition. Ces procédés, nécessaires, sont vus par RESF comme une atteinte à l'intimité. Mais la loi exige de définir l'âge. Il est très utile pour l'administration, si l'on a affaire à un enfant de moins de treize ans, ce que l'on nomme en terme juridique le seuil Laboube, ceci perment le placement de l'enfant comme bénéficiant de circonstances atténuantes de minorité, une forme d'irresponsabilité légale. Ces enfants de moins de treize ans sont pris en charge sans restriction par l'Etat français, juqu'à l'âge de 16 ans, au-dessus plus aucune aide.


Faute de correspondre aux critères légaux, les jeunes sont renvoyés dans la rue.

Police, administration, justice et services sociaux ne peuvent pas prendre en charge des mineurs ou de jeunes adultes parce que les modes d'hébergement sont prioritairement ouverts à une catégorie de jeunes en péril évident. Sans identité établie, sans âge certifié, les autorités ne peuvent les refouler vers les frontières de l'espace Schengen, alors ils retournent à la rue. L'espoir de ces enfants qui attendaient de l'Etat un secours est brisé lorsqu'ils retrouvent leur cadre de vie : les rues de la ville, les batiments abandonnés, les sordides caves pour lieu d'hébergement, le chagrin pour seul sentiment. Alors le RESF veut attirer l'attention de l'opinion publique sur ces drames, avec l'appui d'une trentaine d'associations qui constituent le réseau lance une pétition.


Une pétition pour susciter l'intérêt du public.

Ces situations vont à l'encontre de l'esprit de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant, qui préconise l'aide et l'assistance aux mineurs en situation de danger. Bien souvent, ceux de nos rues girondines ont un passé lourd, perte de membres de la famille du mineur, situation de guerre, discrimination criantes dans leur pays d'origine. La France semble être un havre de paix pour ses enfants, mais la loi et les réglements sanitaires sont bien trop contraignants pour permettre de porter assistance à ces jeunes en errance. RESF constate que ces enfants errants sont présents dans les rues de Bordeaux, mais ils veulent obtenir la collaboration du public pour leur signaler tous les cas d'enfants mineurs étrangers en situation de danger. Une pétition sera proposée à signature pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur cette situation insupportable aux membres de RESF.  Des permanences sont ouvertes pour recevoir ces jeunes dans les locaux de l'ASTI, au 10 rue Causserouge, à Bordeaux

 

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