Une chartreuse du XVIIIe siècle a été démolie dans la commune proche de Bordeaux. Le permis de construire ne mentionnait pourtant qu'une simple rénovation. Le maire a fait stopper les travaux engagés par le propriétaire russe.
Claude Carty, le maire d'Yvrac, a du mal à croire à la bonne foi de son nouvel administré. Dmitry Stroskin, qui se défend d'être un magnat russe, plaide pourtant l'incompréhension quant à la destruction du château sur sa parcelle par les ouvriers polonais qui interviennent sur le chantier.
La définition du mot rénovation inscrite sur le permis de construire délivré au nouveau propriétaire ne saurait être interprété comme la destruction totale d'un bâtiment historique dont il ne reste plus aucune trace. Et ce quelque soit la langue, française, russe ou polonaise.
Le maire a saisi la justice. En attendant, les travaux sont suspendus par arrêté municipal et ne pourront reprendre qu'après l'obtention d'un nouveau permis de construire.
Les ouvriers polonais se retranchent derrière les bâches bleues du chantier pour éviter tout contact.
Dmitri Stroskin a affirmé à nos collègues de Sud-Ouest qu'il reconstruirait à l'identique la chartreuse du XVIIIe.