Une étude américaine vient de montrer que la naltrexone, utilisée dans le sevrage de l'alcool ou de l'héroïne, permet de limiter significativement la prise de poids chez les femmes qui arrêtent la cigarette.
Une équipe de chercheurs des universités de Chicago et de Yale, aux USA, vient de montrer que la naltrexone -un inhibiteur des opioïdes utilisé contre la dépendance à l'alcool et à l'héroïne, commercialisée en France sous le nom de Revia- est capable d'aider les hommes à se sevrer du tabac et empêche les femmes de grossir lorsqu'elles abandonnent la cigarette.
Leurs résultats, publiés dans le dernier numéro de la revue Biological Psychiatry, montrent que 30 % des hommes qui ont participé à l'essai (sur un total de 700 participants des deux sexes) n'avaient pas rechuté au bout de trois mois de traitement, contre 17 % dans le groupe témoin.
La crainte de prendre du poids est une raison fréquemment invoquée par les «accros» au tabac pour ne pas arrêter de fumer. Surtout lorsque l'on est déjà en surpoids ou obèse comme c'est de plus en plus le cas dans les pays industrialisés. Nul doute que cette nouvelle si elle se vérifie sur le plan clinique constituera un argument de poids pour passer le cap difficile du sevrage