La ministre du logement est venu découvrir le dispositif d'hébergement d'urgence dans l'agglomération bordelaise où prés de 23.000 logements seraient vacants, 

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Cécile Duflot est là pour observer le dispositif hivernal d'hébergement d'urgence dans le Grand Bordeaux. La préfecture affirme pour sa part que tous les SDF qui le souhaitent sont en mesure d'être hébergés grâce à cette mesure hivernale. La question des logements vacants reste néannmoins posée. Rappelons que l'association Droit Au Logement (DAL) a occupé pendant 3 jours, avant de se faire expulser samedi dernier, l'ancien hôtel régional des impôts à Bordeaux, rue Thiac près de la place Gambetta.


La ministre et le pied de biche

"Aucun responsable politique n'ouvre un bâtiment au pied-de-biche», a souligné jeudi la ministre du Logement Cécile Duflot sur Europe 1, interrogée sur la lenteur des réquisitions de logements vacants pour héberger les plus démunis. Alors que l'association Droit au Logement (DAL) lui a offert le 25 décembre un pied-de-biche doré pour lui demander d'accélérer ces réquisitions, la ministre a répété qu'elles étaient «lancées depuis le début du mois de décembre», mais que la procédure était «assez longue».

Mais la réquisition «n'est pas la solution avec un S majuscule» pour lutter contre la crise du logement, a insisté la ministre, qui a rappelé que le gouvernement oeuvrait aussi pour «créer de nouvelles places d'hébergement, créer des centres d'hébergement pérennes, mettre fin à la gestion au thermomètre, et sortir de la gestion hôtelière», qui fait que de nombreuses familles, hébergées à l'hotel, sont ballotées d'un hôtel à l'autre en fonction des places disponibles, rendant aléatoire la scolarité des enfants.



«Les réquisitions, c'est du vent» pour Benoist Apparu

«Les réquisitions, c'est du vent, ça n'a jamais fonctionné. Ca n'a pas marché en termes quantitatifs. C'est ce qu'on appelle du dérivatif politique», a lancé ce jeudi sur RTL le prédécesseur UMP de Cécile Duflot Benoist Apparu . «C'est contre-productif, c'est surtout ça qui m'embête», a-t-il poursuivi. «Qui construit des logements? Des propriétaires. Alors si effectivement le message que l'on envoie aux propriétaires, c'est on réquisitionne, on va baisser vos loyers et si les gens ne payent pas vos loyers, ils ne seront pas expulsés (...) est-ce que vous croyez sincèrement qu'à une époque où la construction de logements s'effondre en France, on va réinvestir sur ce sujet-là? Malheureusement non», a argumenté le député de la Marne.

 

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