Le procès d'une mère infanticide à Coulgens (16), en 2010, s'est ouvert ce matin devant la Cour d'Assises de la Charente

Elle se prénomme Isabelle et elle est accusée d'avoir donné donné la mort à son nourrisson dans la nuit du 16 au 17 avril 2010. A Angoulême, les jurés disposeront de trois jours pour tenter de comprendre les circonstances de son geste.

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Que s'est-il passé cette nuit là et comment Isabelle en est-elle arrivée à tuer le nourrisson qu'elle venait de mettre au monde chez elle en accouchant seule dans son canapé ?
Les jurés vont devoir trouver des explications sur les circonstances qui entourent cet infanticide particulièrement sordide : après avoir accouché, Isabelle, 36 ans à l'époque, a tenté d'étouffer son nourrisson, une petite fille avant de frapper son crâne sur la céramique de la salle de bains.

Isabelle était pourtant déjà mère de deux enfants de 7 et 6 ans. On la décrivait comme une mère aimante, une femme exceptionnelle. Son entourage n'avait pas remarqué sa grossesse, à peine un léger embonpoint. Son compagnon lui-même avait été surpris et inquiet de la découvrir, le dimanche 18 avril 2010, étendue sur son lit avec des traces de sang qui conduisaient jusqu'à la douche de leur domicile. Aux urgentistes venus la soigner, Isabelle n'avait pas parlé d'accouchement, mais de simples saignements et de douleurs. La présence d'un cordon ombilical intriguera les médecins qui préviendront la gendarmerie.

Le corps du nouveau-né sera sera retrouvé le lendemain, enveloppé dans un sac en plastique et dissimulé dans une armoire à linge. Mise en examen, Isabelle n'a jamais voulu quitter son établissement pénitentiaire, indiquant même au juge des libertés qu'elle souhaitait rester en prison pour conserver un suivi psychiatrique. Elle comparaîtra détenue. Son avocat, Me Jean-Philippe Pousset, devrait expliquer qu'Isabelle a fait un énorme travail sur elle-même pour accepter son geste et l'assumer.

Le verdict sera rendu le mercredi  16 janvier. En attendant voici le reportage réalisé par Maylis Chauvin et Cécile Landais sur la première journée de ce procès.

 

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