Le Ministre de l'Education Nationale fait l'unanimité contre lui, il présente aujourd'hui en Conseil des Ministre les axes de la réforme des rythmes scolaires. Pendant ce temps, les enseignants ont décidé de manifester leur désapprobation, par sur le fonds, mais sur la forme de la réforme.
Vincent Peillon n'imaginait pas que ce projet, novateur et attendu par le corps enseignant, puisse déclencher l'ire des instituteurs. Hier, à Paris, huit enseignants sur dix étaient grévistes, il est reproché au projet le manque de concertation.
Trop de partenaires oubliés.
Sur le seul thème des rythmes scolaires, le Ministre a voulu par décret intégré ce volet dans un projet de réforme plus large de l'école, mais il semble pour les partenaires sociaux y avoir un manque de concertation sur ce thème au combien important. D'autant qu'il engage des modifications d'emploi du temps, sur ce point des possibilités existent, avec toujours une matinée de cours le mercredi matin. La réforme veut que les enfants et les enseignants ne dépassent pas le seuil de cinq heures de cours par jour, que faire le reste du temps ? Les mairies ont évalué le surcoût de cette réforme par élève : 150 euros. Les aides de l'Etat devraient compenser certains budgets, les communes se trouvent dans l'obligation de gérer, entre le marteau, l'école, et l'enclume, les parents d'élèves. Les universitaires spécialistes du rythme scolaire sont d'accord sur le principe de la modification du temps, mais pas sur le mode de ce que présente le décret du Ministre de l'Education Nationale. L'attention des élèves remontent vers 15h, or les propositions d'adaptation du temps ne correspondent pas à cette donnée, enfin les spécialistes du rythme auraient aimé une modulation entre les Cours Préparatoires et Cours Moyens.
La manifestation d'hier a suscité des réactions.
Les critiques fusent à l'attention des syndicats qui ont participé à la manifestation parisienne d'hier, le Maire de Paris dit qu'il "ne cédera pas", un ancien syndicaliste étudiant critique le confort et les acquis des membres du corps enseignant. Les termes semblent faire partie de la politique de communication élaborée au niveau gouvernemental, mais ce n'est pas la solution qu'attendent les protestataires. Le Ministre espère que la grogne s'essouflera, que la mise en place dans certaines communes dès la rentrée 2013 portera ses effets. D'autres communes pourront demander une dérogation pour appliquer la réforme des rythmes scolaires en 2014.