L’école est au coeur des préoccupations des familles françaises. Après le rapport sur la refondation de l’école et les récentes annonces du ministre de l’Éducation Nationale, «Enquêtes de Régions» s’installe au plus près des professeurs et de leur réalité professionnelle.
Les professeurs sont-ils suffisamment formés pour affronter des classes parfois difficiles ?
Comment est ressentie cette violence scolaire qui frappe de plus en plus d’établissements ?
La rédaction de Bordeaux a suivi deux professeurs qui évoquent leurs débuts difficiles en se demandant si leur niveau de formation à la pédagogie est suffisant.
L’un est professeur de mathématiques au Lycée Victor Louis à Talence, l’autre est professeur de lettres au collège Ausone à Bazas. L’année de formation spécifique à l’IUFM a été supprimée au fil des réformes engagées depuis 2005. Ils se trouvent donc souvent démunis lorsqu’ils se retrouvent devant une classe, sans aucune formation pratique. Nathalie Pinard est ensuite allée à l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres pour voir comment s’organisait aujourd’hui la formation : l’une des enseignantes, maître de conférence en sciences de l’éducation, a participé à une enquête démontrant que 9,14% des jeunes professeurs sont en burn-out dès la première année. Son témoignage montre à quel point le malaise est profond dans le monde enseignant…
A Poitiers, retour sur des épisodes marquants de violence scolaire et notamment dans le collège de Buxerolles où un parent d’élève a récemment agressé un professeur.
A Toulouse, l’enquête porte sur ces familles qui utilisent tous les moyens (y compris illégaux) pour contourner la carte scolaire et inscrire leurs enfants dans les établissements les plus réputés.
A Limoges, l’équipe s’est mise en immersion dans un collège aux côtés d’aides périscolaires qui participent activement à l’éducation des enfants.
A Montpellier, la rédaction a filmé le quotidien d’une classe idyllique située dans la Montagne noire : un seul professeur pour une classe à 6 niveaux et des élèves heureux.
Enfin, Florian Ringuedé s’est installé plusieurs jours dans un établissement scolaire du Limousin. Il a rencontré François Dubet, sociologue de renom, qui a consacré plusieurs ouvrages aux évolutions de l’école. Il donne également la parole à Gilles Lehmann, un professeur récemment convoqué en conseil de discipline pour désobéissance qui explique pourquoi il a refusé d’appliquer le système de notation dans ses classes. Le présentateur s’est également intéressé à un sociologue de la Mutuelle Générale de l’Education Nationale (MGEN) qui vient en aide aux professeurs qui craquent.
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