Les associations Férus et Pays de l’Ours-Adet annoncent deux nouveaux lâchers d’ours dans les Pyrénées pour l’année 2013 sur leur site internet., Les lâchers seront réalisés dès le printemps 2013, ou en 2014, selon la date d’autorisation.
Après des mois de travail, les deux associations pro-ours viennent de déposer les dossiers auprès des autorités pour "prendre en charge l'intégralité de l'opération, en termes d'organisation, de réalisation et de financement; nous n'avons plus besoin que de l'autorisation de l'Etat", a dit à l'AFP Alain Reynes, de Pays de l'ours-Adet.
Il s'agirait de lâcher deux ourses: dans les Pyrénées occidentales, là où la population est la plus menacée de disparition, et dans les Pyrénées centrales, pour renforcer une population pas encore viable.
Il n'est pas question d'opérer sans autorisation, mais l'idée est de faciliter la prise de décision gouvernementale dans un contexte très propice, dit-il: d'abord parce qu'il y a urgence à agir, ensuite parce que le gouvernement de gauche n'a pas encore énoncé sa politique en ce qui concerne l'ours,
enfin parce que la France est sous la pression d'une procédure d'infraction de la Commission européenne.
L'Europe reproche en effet à la France de manquer à ses obligations de conservation de l'espèce. Elle lui a donné jusqu'à fin janvier pour lui fournir une réponse.
L'ours divise profondément les Pyrénéens, entre les défenseurs de la biodiversité d'un part, et ceux, à commencer par les éleveurs, qui voient dans sa présence une gêne ou un frein à l'activité et au développement économiques. M. Reynes admet lui-même que, dans cet environnement où un nouveau lâcher pourrait enflammer les esprits, l'organisation ou le financement est moins un souci pour le gouvernement que la paix civile ou l'avenir du massif.
Mais il souligne que les associations ont déjà réalisé les premiers lâchers en 1996 et 1997, et qu'elles en financeraient de nouveaux sur des fonds privés, et non publics en période de crise.