Pilule : encore 14 plaintes

14 nouvelles plaintes contre des pilules contraceptives de 3ème et 4ème génération ont été déposées jeudi devant le tribunal correctionnel de Bobigny. Et ce ne serait que le début...

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Selon nos confrères de Libération, 14 plaintes pour «atteinte involontaire à la personne» et «homicide involontaire» à l'encontre de contraceptifs de troisième et quatrième génération ont été déposées.
C'est l'avocat Jean-Christophe Coubris qui confirme que cinq laboratoires (Bayer, Effik, Pfizer, MSD et Biogaran) sont visés ainsi que le président de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pour «défaut du principe de précaution».

Plainte à Bordeaux

C'est à Bordeaux que la première plainte avait été déposée le 14 décembre 2012 par Marion Larat, une jeune femme de 25 ans, lourdement handicapée à la suite d’un accident vasculaire cérébral qu’elle impute à la pilule Meliane de troisième génération. Depuis, son avocat maître Courbis dit croûler sous les témoignages qu'il évalue à près de 400. 

De nombreuses plaintes à venir

Devant la lourdeur des démarches, pour l'instant seuls 14 dossiers font l'objet de plaintes concernant 14 pilules différentes : Desobel (20 et 30), Mercilon, Desogestrel 20, Biogaran, Melodia, Harmonet, Gestoden 30, Varnoline, Carlin, Moneva, et celles de quatrième génération : Jasmine, Jasminelle et Yaz. Cela concerne aussi la pilule Diane 35, ce contraceptif qui a la particularité d'être anti-acnéïque et qui est souvent prescrit aux jeunes-filles.
Une enquête préliminaire a été ouverte.

Un numéro SOS pilule

Par ailleurs, devant la psychose qui est en train de s'installer chez les femmes sous pilule, l'agence du médicament (ANSM) a ouvert hier mercredi un numéro vert gratuit pour répondre aux questions des femmes sous pilules contraceptives de 3ème et 4ème génération. Du lundi au samedi de 9H00 à 20H00, les femmes pourront appeler le numéro vert 0 800 636 636. Des personnes qui seront encadrées par un médecin et des sages-femmes sauront leur répondre.

Les autorités sanitaires ont annoncé en début de l'année qu'elles souhaitait restreindre la prescription de ces pilules prescrites à 2,5 millions de femmes en France, soit la moitié des femmes sous la pilule. On reproche à ces médicaments de présenter un risque cardio-vasculaire accru par rapport aux pilules de 2ème génération. L'Agence du médicament a également demandé à l'Agence européenne du médicament de modifier les autorisations de mise sur le marché des pilules de 3ème et 4ème génération en ce sens.

D'autres informations sont disponibles sur le site de l'INPES et de l'ANSM.


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