Le président a tranché dans le débat qui s'était installé entre les parties au procés, la défense voulait bénéficier du huis-clos, la partie civile et le Parquet souhaitaient un débat public. Le Président a décidé de permettre l'accès du public pendant les débats de la Cour d'assise.
Le 22 août 2009, Jérémie Censier décédait sous les coups de couteaux qui venaient de lui être infligé. Le présumé coupable fut arrêté, mais sans qu'il avoue. Ensuite la Cour de Cassation annulait la procédure de la garde à vue.Le procès débute devant la Cour d'assise des mineurs de Pau. Six personnes sont dans le box des accusés, dont l'auteur présumé des coups de couteau qui ont ôté la vie à Jérémie Censier, le 22 août 2009, sur le pont Claracq à Nay, lors de la fête locale.
Un fait divers devenu un imbroglio.
Les faits en eux-mêmes sont insupportables, un jeune homme de 19 ans est assassiné sous des motifs futiles, un jour de fête. L'auteur présumé des coups de couteau a pris la vie à un jeune homme plein de vie et d'avenir. Prendre la vie à une personne sont des faits graves, d'un point de vue juridique, d'un point de vue humain. Les parents ont attendu de la justice qu'elle fasse son devoir.La gravité des faits auraient du inciter tous les intervenants à de la rigueur. L'arrestation de l'auteur présumé, de ses complices le jour même ne permettait pas de négliger la procédure. La Cour de cassation a invalidé toute la procédure de la garde-à-vue, dont tous les procès-verbaux.
Incompréhension pour les parents, l'invalidation a permis à l'auteur présumé de sortir de la détention, même si sa liberté retrouvée était assortie d'un contrôle judiciaire strict. Éplorés par la perte de leur enfant, vivants dans le Gers, les parents se sont sentis abandonnés, seuls face à leur douleur.
De l'autre côté, les avocats des prévenus ont déposés une demande d'indemnisation pour leur client pour compenser le préjudice de sept mois d'incarcération. La demande a pu paraître indécente, ce qui a engendré un climat de tension.
Un procès à huis-clos ou à débat public.
Les avocats de la défense veulent bénéficier du huis-clos, légitime puisque la Cour d'assise des Mineurs doit juger un jeune homme, mineur au moment des faits. Par le huis-clos, les avocats veulent bénéficier d'une certaine sérénité. Les faits sont graves, leur client risque une lourde condamnation. Il comparaîtra libre avec cinq autres personnes présentes au moment des faits .Le Parquet, lui, souhaite que le débat soit public, argumentant aussi sur la publicité des débats mais dans un souci de dépassionner un dossier sensible. La partie civile demande aussi la publicité des débats.
La décision appartient au Président de la Cour, Michel le Maître et à ses deux assesseurs, au moment de l'ouverture de l'audience. Le Président a décidé, comme la procèdure le permet, que les audiences seront accessibles au public.
Regardez le resumé des faits avant l'ouverture des débats, par Elise Daycard et Catherine Pipard.