Pas de lâchers d'ours dans les Pyrénées

Delphine Batho attend les résultats d'une étude sur la biodiversité des Pyrénées avant de statuer sur un nouveau lâcher de plantigrades dans le massif pyrénéen. La ministre de l'environnement a défendu dans un courrier la position du gouvernement français à Bruxelles.

Il est urgent d'attendre. Voilà en peu de mots la réponse française à la Commission européenne qui avait engagée une procédure d'infraction contre la France, sous l'impulsion des associations pro-ours, selon une information de France Info.

Mis en demeure, le gouvernement devait répondre fin janvier à Bruxelles. Mais c'est plutôt une non-réponse qu'a fait la ministre de l'environnement. Delphine Batho a commandé une étude sur la biodiversité dans les Pyrénées, incluant la présence des troupeaux de brebis dans les estives. Il n'y a pas de caractère d'urgence pour la ministre qui fait état de naissances d'oursons. 

Les ours ne sont plus qu'une vingtaine dans les Pyrénées. Huit spécimens slovènes ont été introduits dans le massif depuis 1996. Mais le précédent gouvernement de droite était revenu en 2011 sur son engagement de lâcher une femelle dans l'ouest des Pyrénées, où ne vivent plus que deux mâles. 

La réintroduction de plantigrades divise profondément les habitants. Les associations pro-ours avancent la défense de la biodiversité quand les éleveurs et les anti-ours retoquent l'argument au motif qu'il n'existe plus de spécimens de "souche pyréneenne". 

La procédure d'infraction engagée par la commission européenne promet de durer. Les "anti" réfutent toute possibilité que la France puisse être condamnée. La fameuse directive demande "simplement" aux Etats membres de l'Union européenne "d'étudier l'opportunité" de réintroduire des ours et "dit surtout qu'ils ne doivent le faire qu'après consultation du public concerné", en grande partie hostile à l'idée, assure Bruno Besche Commenge de l'Addip, une fédération d'associations opposées à la présence de l'ours. 

Pour favoriser d'éventuelles réintroductions, les défenseurs de l'ours avaient offert à l'Etat de les financer à sa place. Les associations Adet et Ferus ont déposé des dossiers auprès des autorités pour lâcher deux ourses, dès le printemps le cas échéant: dans les Pyrénées occidentales, là où les animaux sont le plus menacés de disparition, et dans les Pyrénées centrales, pour renforcer une population pas encore viable.

 

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