2000 personne jeudi soir au TAP de Poitiers. A 19h00, Robert Badinter est revenu sur son combat pour l'abolition de la peine de mort, qui fut aussi celui de Victor Hugo. Il était en direct l'invité du 19/20 de F3 Poitou-Charentes présenté par Sophie Goux.
Un véritable courage et beaucoup de volonté pour aller jusqu'au bout de sa démarche.
Quand Robert Badinter, alors ministre de la Justice de François Mitterrand, fait voter un projet de loi abolissant la peine de mort le 18/09/1981, c'est un combat personnel qu'il achève. Jusqu'alors, cet avocat a passé sa vie à défendre des meurtriers ou des assassins pour leur éviter la peine capitale. Dans ses plaidoiries, jamais il s'excusait leur geste, toujours il demandait aux jurés de ne pas les envoyer à la guillotine, qu'il évitera ainsi à un certain Patrick Henry, auteur d'un terrible assassinat sur en enfant de 8 ans.Victor Hugo - Robert Badinter, une même conviction pour lutter contre la peine de mort
152 années de distance entre le livre d'Hugo : "Dernier jour d'un condamné" et le vote de la loi devant le Parlement français. Comme si Badinter avait poursuivit le travail entamé par le célèbre écrivain. Le combat d'une vie pour ces deux hommes, malgré les résistances d'une société qu'on estimait favorable majoritairement à la peine capitale.A présent, Robert Badinter avoue sa fierté d'avoir été un précurseur dans cette réforme sociétale. Il indique que plus aucun pays d'Europe n'applique la peine de mort et qu'en-dehors de quelques dictatures, celle-ci a pratiquement disparu du paysage judiciaire mondial. Pour autant, il estime de son devoir de continuer à batailler pour convaincre les derniers récalcitrants. C'est ce qu'il a détaillé dans sa conférence jeudi soir au TAP de Poitiers.