Alors que les professeurs des écoles sont appelés à cesser le travail ce jeudi en cette journée de mobilisation de la fonction publique, la manifestation a rassemblé 200 à 300 personnes dans les rues de Poitiers ce matin, 400 à Angoulême, 250 à la Rochelle.
Quelque 200 à 300 personnes ont manifesté ce matin dans les rues de Potiers, dans le cadre d'une journée de mobilisation nationale de la fonction publique à l'appel de trois syndicats. L'objectif était de faire part au gouvernement et au président François Hollande, pour lequel les deux-tiersd'entre eux ont voté, de leur "impatience", notamment sur le pouvoir d'achat. Ils étaient 400 à Angoulême, 250 à la Rochelle.
A la mi-journée, les syndicats à l'origine de l'appel à la grève, la CGT, première force chez les 5,2 millions d'agents, la FSU et Solidaires, ont fait état de près de 3.000 manifestants à Lyon (1.700 selon la préfecture), 1.500 dans le Var, 400 à Tarbes et 100 à Mulhouse.
Des manifestations ont également été recensées à Strasbourg (500 personnes selon les syndicats) ou Clermont-Ferrand (500 à 1.000).
Au total, quelque 120 rassemblements et manifestations sont prévus dans le pays.
Voyez le reportage à Poitiers de Marie-Ange Cristofari et François Gibert (intervenants : François Bonnin, mécanicien à la mairie de Châtellerault et Malorie Pelletier, aide-soignante au CHU).
Les professeurs des écoles peu mobilisés
Dans la matinée, le ministère de l'Education nationale a fait savoir que 18% des professeurs étaient en grève dans le premier degré. Hier, le Snuipp-FSU pronostiquait un taux de grévistes de l'ordre de 30%.Dans l'académie de Poitiers, et d'après le rectorat, les taux de participation à la grève de ce jeudi 31 janvier sont restés faibles. avec un taux de grévistes annoncé à 5,8 % (enseignement primaire et secondaire).
Pouvoir d'achat
Les syndicats réclament une revalorisation du point d'indice qui sert de base au calcul des salaires et est gelé depuis 2010. Mais ils entendent aussi obtenir l'abrogation de la journée de carence(non indemnisée) en cas d'arrêt maladie et faire part de leurs revendications sur l'emploi - lescréations de postes dans les ministères "prioritaires" (Justice, Police, Education) devant se traduire par des suppressions de postes ailleurs -.
Avec ce mouvement, les syndicats espèrent peser sur une réunion consacrée aux carrières et rémunérations prévue le 7 février avec la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu.
Rendez-vous le 7 février
Mais cette dernière a laissé entendre qu'une revalorisation des salaires n'était pas d'actualité, rappelant "les contraintes budgétaires", alors qu'une hausse de 1% du point augmente de 800 millions d'euros la masse salariale de l'Etat (80,6 milliards d'euros en 2013).Les syndicats espèrent en savoir plus sur les intentions de la ministre le 7 février. Reçus jeudi au ministère, ils ont de nouveau réclamé des discussions sur l'emploi et le point d'indice. Ils ont prévu de se réunir à nouveau après cette rencontre, n'excluant pas une "mobilisation beaucoup plus large si les choses restent en l'état".