Selon la fondation Arc, une majorité de Français imaginent ne rien pouvoir faire face au cancer. Or, l'on peut éviter quatre cancers sur dix par un simple changement de comportement.
Les Français savent ce qu'il faut faire pour limiter le risque de cancer, mais la plupart n' applique pas les précautions d'usage. Telle est la conclusion d’un sondage Ipsos mené à l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer (le 4 février prochain). Près des trois quarts (73 %) des personnes interrogées pensent qu’elles ne maîtrisent pas tous les risques. Plus de la moitié d’entre elles (52 %) sont également persuadées d’avoir de fortes chances de développer la maladie, quels que soient leurs comportements.
Or, selon la fondation Arc, près de la moitié des cancers pourraient être évités, car ils dépendent de nos modes de vie. Le tabagisme, l’alcool, l’insuffisance d’activité physique ou encore le surpoids seraient responsables de 40 % des 1 000 nouveaux cancers diagnostiqués chaque jour en France. Ces facteurs comportementaux sont les plus simples à maîtriser, puisqu’il suffit à chacun d’agir.
Selon l’Ipsos, le problème des Français provient d’une mauvaise hiérarchisation des facteurs de risques. En clair, beaucoup imaginent que les facteurs comportementaux, les facteurs environnementaux,et les facteurs héréditaires se valent. Mais c'est une erreur.
La fondation rappelle que, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les facteurs environnementaux, plus difficiles à éviter, sont à l’origine de seulement 5 à 10 % des cancers. Et les chiffres sont identiques pour les facteurs génétiques, eux, inévitables. Enfin, 20 % des cancers sont liés à des infections virales ou bactériennes. Dans certains cas, des vaccins existent pour se protéger, mais ils sont souvent ignorés.