Dans un rapport interne que le journal 20 Minutes s'est procuré, une fonctionnaire sur cinq de la communauté urbaine dit avoir été victime d'acte sexiste au mois une fois dans sa carrière.
Un ancien directeur «qui considérait les femmes comme des paillassons» et aurait pratiqué des promotions canapé ; une attachée à la collecte des déchets qui retrouvait des magazines porno et un godemiché sur son bureau ; des collaboratrices recrutées pour leur physique.
Les exemples cités par le journal 20 minutes sont donc sans équivoque. Ces informations ont été collectées dans un rapport interne sur la situation des femmes à la CUB, et que 20 Minutes a pu consulter.
Dans un univers très masculin - 699 femmes sur 2785 agents -, plus d'une sur quatre déclarent s'être senties, au moins une fois dans sa carrière, victime de tels actes sexistes, et 18% avoir été «harcelées» (soit 104 femmes sur les 510 qui ont répondu au questionnaire, envoyé l'an dernier à toutes les agents).
«Ce rapport exceptionnel en France est une première étape», commente Brigitte Terrraza, vice-présidente PS de la CUB, et maire de Bruges. «Nous sanctionnerons strictement les discriminations sexistes, et nous voulons favoriser la mixité dans tous les métiers, y compris ceux réservés aux hommes, comme la collecte des déchets, et à tous les niveaux hiérarchiques. J'attends désormais le deuxième volet du rapport, sur la situation des hommes.»