Les risques des pilules de 3e génération

Le débat a été relancé dans le pays par le dépôt à la mi-décembre de la première plainte d'une jeune femme victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC) qu'elle impute à la prise d'une pilule de 3ème génération.

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En France, 2,5 millions de femmes prennent actuellement des pilules de 3ème et 4ème générations, soit la moitié des femmes sous pilule, une prescription jugée excessive par les autorités sanitaires françaises.Le lundi 31 décembre 2012, le pôle santé publique du tribunal de grande instance (TGI) de Paris avait décidé de se saisir de la plainte de Marion Larat, jeune femme de 25 ans handicapée à 65% depuis un AVC qu'elle impute à sa pilule de 3e génération. Depuis, une quinzaine de plaintes ont été déposées et un avocat de plaignantes contre les pilules de 3ème et 4ème génération, Me Jean-Christophe Coubris, assure qu'il va en déposer de nouvelles, une "centaine" au total d'ici fin février. 


Interdiction de la pilule Diane 35

D'une façon générale, les effets indésirables des pilules apparaissent sous-déclarées en France, selon les autorités sanitaires françaises. L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a annoncé  mercredi 30 janvier l'interdiction, dans trois mois, de la pilule Diane 35, un traitement contre l'acné souvent utilisé aussi comme contraceptif oral. En cause : sur les 25 dernières années, quatre décès sont "imputables à une thrombose veineuse liée à Diane 35". Mis au point dans les années 1980, ce type de pilule était censé limiter les effets indésirables des pilules des générations précédentes : acné, douleurs mammaires, nausées...


Est ce une pilule plus efficace ?

Les pilules dites de « troisième génération » sont apparues en France au début des années 1990. Moins riches en œstrogènes, elles se composent de nouveaux progestatifs tels que le gestodène et le désogestrel. On les présente souvent comme plus efficaces et ayant moins d’effets secondaires (acné, pilosité, prise de poids). On en dénombre une cinquantaine, princeps et génériques, tels que Moneva, Meliane, Minerva, ... Le type de génération n’est cependant pas précisé sur la boite. En cas de doute vous pouvez interroger votre médecin, ou consulter le tableau récapitulatif fourni par l’ANSM.


Une pilule trop prescrite ?

D’après l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament, ces pilules sont employées et prescrites de manière excessive en France. Elles concernent en effet une femme sur deux sous pilule contraceptive, soit 1,5 à 2 millions de femmes. L’ANSM invite les professionnels de santé à limiter le recours aux pilules de troisième génération et à privilégier celles de deuxième génération. « Il faut que le niveau des prescriptions diminue pour que le taux d’exposition des personnes à risque diminue » précise cette autorité. 


De quelle génération est votre pilule ?

Pour vous aider à savoir si vous êtes concernée, voici la liste des pilules (génériques compris) de 1e, 2e, 3e ou 4e génération, d’après une liste de la Haute Autorité de santé datant de novembre 2012 (PDF) et une liste des contraceptifs oraux commercialisés en France au 1er janvier 2013 de l’ANSM (PDF).
Si vous prenez une pilule de 3e ou 4e génération ? Pas de panique ! L’accident est plus susceptible de se produire dans les six mois suivant la première prise de votre contraceptif. Si vous n’avez eu aucun symptôme depuis, pas de raison d'abandonner votre pilule. Il ne faut surtout ne pas l’arrêter de manière inopinée recommandent les gynécologues. En revanche, vous pouvez toujours contacter votre médecin pour mieux vous renseigner.

Pour s'informer sur les moyens de contraceptions, www.choisirsacontraception.fr Voir aussi l'article de Martin Winckler " Contraception : comment l’ignorance médicale et le marketing industriel mettent les femmes en danger", sur son blog.

 

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