27 ans après des viols et un meurtre, le suspect de Saint Jean d'Illac passe aux aveux

Mis en examen pour tentatives de meurtre et d’assassinat, agression sexuelle, homicide volontaire et viol sur mineure commis à Strasbourg, l’homme de 50 ans a formulé des aveux complets vendredi matin devant le juge d’instruction.

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Il était mis en examen pour tentatives de meurtre et d’assassinat, agression sexuelle, homicide volontaire et viol sur mineure. Celui que la presse désignait sous le surnom de « l’étrangleur de la Robertsau » s’est confié à ses avocats au palais de justice de Strasbourg. « Il nous a dit qu’il avait fait des choses épouvantables, qu’il devait assumer et qu’il ne pouvait plus vivre avec ça vis-à-vis de sa famille".

Devant la magistrate, le quinquagénaire a réitéré ses propos, reconnaissant l’ensemble des charges qui pèsent à son encontre. Il a toutefois ajouté qu’il ne se sentait « pas prêt » à entrer immédiatement dans les détails. Il pourrait commencer à le faire lors de sa prochaine convocation devant le juge d’instruction, prévue à la fin du mois. 

Installé à Saint Jean d'Illac, en Gironde

Originaire de Strasbourg et installé depuis une vingtaine d’années à Saint-Jean-d’Illac, en Gironde, Il vivait semble-t-il de petits boulots et avait été déjà condamné pour divers larcins. Le suspect , divorcé et père d’un enfant, a été mis en examen et écroué le 25 janvier dernier à Strasbourg, suite à son interpellation quatre jours plus tôt par la brigade criminelle de la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) Est.

La persévérance de la police

Les deux crimes qui n'étaient pas élucidés depuis 1986 auraient pu rester dans l'ombre encore quelques années sans la persévérance des policiers. Plus de vingt ans après les faits, les évolutions de la police scientifique ont permis l’identification d’une empreinte palmaire retrouvée sur la scène du meurtre d' une jeune étudiante en gestion de 17 ans.

Les faits

Il avoue avoir mortellement agressée cette jeune fille à  son domicile strasbourgeois du quartier de la Robertsau, le 19 mars 1986. Quelques semaines plus tôt, dans la nuit du 21 au 22 janvier 1986, avait violé une fillette de 11 ans à son domicile, au centre-ville de Strasbourg. Il s’était introduit dans l’appartement où dormaient les quatre membres de la famille. Il avait abusé de cette  fillette. D’autres agressions au mode opératoire similaire, survenues en 1985 et 1986, avaient été portées à la connaissance des enquêteurs qui avaient échoué à retrouver l’auteur de ces crimes.
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