L'affaire de Findus éclabousse le groupe basque Lur Berri

La viande contenue dans des produits vendus comme du bœuf dans les surgelés de Findus aurait notamment transité par Spanghero, filiale du groupe basque Lur Berri.

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Spanghero devrait porter plainte

Spanghero a réagi  en annonçant son intention de poursuivre le producteur de viande roumain : "Nous avons acheté de la viande de boeuf origine Europe et nous l'avons revendue. S'il s'agissait bien de cheval, nous allons nous retourner contre le fournisseur roumain", a précisé Barthélémy Aguerre, président de la société.

La réussite de Barthélémy Aguerre

Barthélémy Aguerre a débuté dans un champ de maïs semence. Vice-président de la coopérative Lur Berri depuis 1980, il s’est associé à un leader mondial, Pioneer, pour planter jusqu’à 3 000 hectares de la marque et l’exporter un peu partout en Europe. Et c'est une réussite : le chiffre d’affaires s’est envolé pour atteindre prés de 610 millions d’euros fin 2011, selon le site de ce qui est devenu un groupe. Aux épis de maïs se sont ajoutés viandes et plats cuisinés, avec deux filiales dont Barthélémy Aguerre a pris la direction, Arcadie Sud-Ouest et Spanghero. C’est ainsi que les abattoirs sont devenus son métier.

Des circuits européens

Le groupe n’hésite pas non plus à importer : 60% de la viande commercialisée dans le département vient d’Allemagne, de Pologne, et de Roumanie. Il prône une certaine idée de l'agriculture. Il déclare notamment : « Il y a deux agricultures : la mienne, productiviste, sur des circuits longs, pour les endroits où, malheureusement, il y a plus de terres que d’agriculteurs ; et l’agriculture en montagne, sur des circuits courts et en vente directe, qu’il faut encourager aussi. Il ne faut pas opposer les deux. »

Un tel choix économique favorise-t-il la qualité des produits ?

Rappelons qu' en 2008, Arcadie a été mise en examen pour « tromperie sur les qualités substantielles et sur l’origine d’un produit, tromperies aggravées sur les risques pour la santé humaine » et « mise en vente de denrées corrompues ». De grandes quantités de viande avariée avaient été découvertes en 2006 dans une usine de Cholet.

L'affaire des corned-beef avariées en 2008

Cinq sociétés du secteur agroalimentaire, dont les groupes Arcadie, Charal et Soviba, furent mises en examen pour "tromperie aggravée" dans le cadre d'une enquête sur des stocks de viandes avariées en boite découvertes à la société Covi à Cholet (Maine-et-Loire).parmi les autres mis en examen figurent les sociétés Covi, Arcadie, et Desial..

Environ 650 000 boîtes de corned beef de cette société avaient été rappelées en France et 550 000 autres consignées en France et dans quatre autres pays européens (Grèce, Grande-Bretagne, Belgique, Irlande) à la suite de ce contrôle.

Des circuits de distribution complexes : des flux croisés Nord-Sud

Les circuits de distribution , à l'aune de la globalisation, sont régis par la sacro sainte régle de l'offre et la demande. Aujourd'hui, environ 90 % des veaux blonds d'Aquitaine issus des fermes du Pays Basque sont envoyés à l'engraissement en Italie. Lorsqu'on abat une vache, la partie avant de la bête est plutôt destinée à une cuisson lente en sauce, un choix plutôt Europe du Nord. Les morceaux plus nobles sont réservées  pour le rôti et la viande grillée, un choix Europe du Sud
Donc les choix des consommateurs et la fameuse règle de l'offre et la demande entraînent des flux croisés Nord Sud. Les parties arrières de la bête après l'abattage sont envoyées dans les pays du Nord, à l'inverse, les arrières d'animaux sont envoyés vers le sud. ​


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