Une équipe larguée dans la course à l'Europe en championnat, une incompréhension de plus en plus grande entre l'entraîneur et ses joueurs, Bordeaux vit un printemps agité. Et ce n'est peut-être pas terminé.
Encore sept matchs et Bordeaux en aura terminé avec son championnat. Une bonne nouvelle pour les supporteurs, excédés de voir leur équipe collée dans le ventre mou de la Ligue 1, voire pour les joueurs qui ne semblent plus avoir les ressources mentales pour se révolter. Car la défaite à Marseille vendredi dernier relègue les Girondins à neuf points de la cinquième place qui sera potentiellement européenne. C'est un gouffre qui sera bien difficile à combler même si le sprint final de l'an dernier dans des conditions similaires ne doit pas condamner définitivement les Bordelais. Cependant aujourd'hui, la dynamique est bien différente.Bordeaux ne marque pas (8 buts en L1 en 2013) et on ne voit pas qui dans l'équipe pourrait entraîner ses coéquipiers derrière lui. De plus, entre Francis Gillot et la plupart de ses joueurs, la communication est de plus en plus difficile. Excédé par les lacunes récurrentes de son groupe, l'entraîneur ne supporte plus de répéter en vain toutes les semaines la même chose. Quant aux joueurs, ils critiquent en privé les options tactiques de Gillot et sa capacité à changer trop souvent son onze de départ. Les prémices d'une crise sont là et il ne faudrait plus grand chose pour que Bordeaux connaisse une fin de saison très agitée sur le terrain et en dehors. Le club, déjà dans le rouge financièrement, a budgétisé au minimum une septième place en championnat. Elle est actuellement occupée par Montpellier avec cinq points d'avance. Bordeaux aura l'occasion de se rapprocher en recevant les champions en titre ce samedi.